A l'instar de nombreux autres pays ayant besoin d'un financement en urgence pour faire face à l'excès de dépenses provoquées par la Covid-19, l'Egypte touche ces fonds par le biais de l'instrument de financement rapide du FMI, qui permet de contourner un processus beaucoup plus long à base de nombreuses conditions.
"L'Egypte avait réussi à redresser son économie de façon tout à fait remarquable avant l'impact du Covid-19, en exécutant un programme de réformes soutenu par le mécanisme de crédit élargi du Fonds qui avait permis de corriger d'importants déséquilibres internes et externes", souligne le FMI dans un communiqué.
En novembre 2016, le Caire avait déjà obtenu un plan de soutien de 12 milliards de dollars auprès du FMI dans le cadre de ce mécanisme de crédit élargi, dont la dernière tranche a été versée l'an dernier. Ce type de programme du Fonds donne accès à de l'argent en échange de réformes négociées avec l'institution.
"La pandémie et le choc mondial représentent une menace directe et grave de perturber l'économie ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les équilibres macro-économiques acquis de haute lutte par l'Egypte", note encore le Fonds.
Malgré le fait que le Fonds verse une somme conséquente, le FMI estime que ce ne sera pas suffisant et "un soutien supplémentaire et rapide de la part de créanciers bilatéraux et multilatéraux sera nécessaire" pour combler les manques.
"Quand la crise sera finie, il faudra reprendre les mesures pour réduire la dette tout comme il faudra reprendre la mise en oeuvre des réformes structurelles afin de développer le secteur privé et ainsi assurer une croissance plus inclusive et de l'emploi tirés par le secteur privé pour débloquer le potentiel de croissance de l'Egypte et améliorer sa résistance", souligne le communiqué.
Avec AFP.