Le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé, mercredi, à une enquête urgente sur la corruption au sommet de l’Etat, arguant que les allégations de corruption affectant le gouvernement ont érodé la confiance dans les institutions du pays.
Une commission d’enquête doit être mise en place d’urgence pour faire la lumière sur les allégations de corruption qui ont érodé la confiance dans le pays, ses dirigeants et ses institutions, a dit Ramaphosa lors d’une séance de questions orales au parlement sud-africain.
L’ouverture d’une enquête sur cette question vitale devra permettre à tous ceux qui sont impliqués de se défendre, a dit le responsable.
Le vice-président sud-africain, également candidat à la succession du président Jacob Zuma à la tête du parti de l’ANC (au pouvoir), rejoint ainsi l’appel contenu dans un rapport officiel publié en novembre 2016 par l’ancienne médiatrice de la République, Thuli Madonsela, exhortant le parquet et la police à enquêter sur de possibles «crimes» de corruption commis au sommet de l’Etat sud-africain.
Intitulé «La Prise de contrôle de l’Etat» (State of Capture), ce document de 355 pages étudie les soupçons d’influence de la sulfureuse famille d’hommes d’affaires d’origine indienne, Gupta, sur le président Zuma, au point de lui imposer la nomination de certains ministres pour favoriser leurs intérêts.
Selon Ramaphosa, le président Zuma, qui a fait l’objet de plusieurs tentatives d’éviction, a lui aussi exprimé son soutien à l’ouverture d’une enquête sur ces allégations.
Lors de son intervention devant le parlement, le vice-président sud-africain a éviter de répondre aux questions au sujet des appels à la démission du président Zuma, se contentant de dire que les dirigeants politiques sont appelés à observer les règles d’éthique dans l’exercice de leurs fonctions.
«Les dirigeants doivent faire montre d’un engagement en faveur des grandes valeurs d’intégrité», a-t-il dit.