Le ralentissement des progrès en matière de lutte contre l’inflation est "une source d’inquiétude", a souligné lundi le vice-président de la Réserve fédérale (Fed), Philip Jefferson.
Malgré la ténacité de l'inflation au premier trimestre, la bonne santé du marché du travail permet à la Fed de maintenir une pression à la baisse sur les, a relevé Jefferson lors d'un évènement à Cleveland.
L’économie étant dans une position solide en termes de croissance de l’emploi, la Fed peut se concentrer "encore plus" sur l’inflation et maintenir ses taux élevés plus longtemps, a-t-il déclaré.
"Nous continuons à rechercher des preuves que l’inflation va revenir à notre objectif de 2%. Et jusqu’à ce que nous y parvenions, je pense qu’il est approprié de maintenir le taux directeur à son niveau actuel", a estimé le vice-président de la banque centrale américaine.
Au cours des trois premiers mois de cette année, les dépenses de consommation sont restées fortes même si la croissance a ralenti, tandis que le taux de chômage a atteint un niveau historiquement bas de 3,9%.
Toutefois, les grands détaillants commencent à ressentir une plus grande prudence de la part des clients, en particulier ceux à faible revenu, qui réduisent leurs dépenses.
En mars, les prix ont augmenté de 3,5% par rapport à l'année dernière, contre 3,2% le mois précédent.
Les responsables de la banque centrale américain ont souligné qu'ils maintiendraient probablement leur taux d'intérêt de référence à un plus haut de 23 ans aussi longtemps que nécessaire pour ramener l'inflation au taux cible de 2%.