L’or poursuit son ascension et atteint un nouveau sommet historique. Ce vendredi, le métal précieux a franchi pour la première fois le seuil symbolique des 3 000 dollars l’once, propulsé par une combinaison de facteurs macroéconomiques et géopolitiques favorables.
Le métal jaune continue de jouer son rôle de valeur refuge, dans un contexte marqué par la montée de l’aversion au risque. La dernière escalade dans la guerre commerciale opposant les États-Unis et l’Union européenne alimente l’incertitude. Le président américain Donald Trump a menacé d’imposer une taxe de 200 % sur le vin européen et d’autres alcools, en réponse à la taxe de 50 % appliquée par Bruxelles sur les exportations de whisky américain. Ce regain de tensions pousse les investisseurs à se détourner des actifs risqués au profit du lingot.
Parallèlement, les anticipations de baisses de taux de la Réserve fédérale renforcent l’attrait de l’or, un actif qui ne génère pas de rendement, mais dont la valeur progresse en période de politique monétaire accommodante. Les dernières statistiques américaines, notamment l’Indice des prix à la production (IPP) et l’Indice des prix à la consommation (IPC), ont montré un ralentissement des pressions inflationnistes en février, donnant ainsi plus de latitude à la Fed pour abaisser ses taux dans les mois à venir.
Le rallye de l’or est également alimenté par une demande robuste des investisseurs institutionnels. Les flux vers les ETF adossés à l’or restent soutenus, témoignant d’un intérêt croissant pour le précieux métal. En parallèle, les banques centrales poursuivent leurs achats, avec la Chine augmentant ses réserves pour un quatrième mois consécutif.
Sur l’ensemble de la semaine, le lingot s’apprête à enregistrer une hausse de plus de3 %, confirmant une tendance haussière bien ancrée.