La Banque centrale européenne (BCE) entrevoit la fin de sa lutte contre l’inflation, mais une guerre commerciale prolongée pourrait raviver les pressions sur les prix à plus long terme, selon le compte rendu de sa réunion des 16 et 17 avril, publié ce jeudi.
Alors que la BCE a procédé à sa septième baisse de taux en un an et s’apprête à de nouveau assouplir sa politique monétaire lors de sa réunion du 5 juin – une décision anticipée à 90 % par les marchés –, les responsables de la BCE voient toujours une voie claire vers la stabilité des prix, les forces désinflationnistes étant susceptibles de dominer à court terme.
Cependant, l’institution basée à Francfort n’exclut pas de nouveaux risques : les tensions commerciales croissantes, notamment les droits de douane américains, devraient freiner la croissance économique, mais pourraient également modifier la trajectoire de l’inflation à moyen terme.
Certains membres du Conseil des gouverneurs ont en effet mis en garde contre l’impact inflationniste à long terme d’un conflit commercial durable, en particulier via des perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales.
À l’horizon 2025, les investisseurs anticipent également une nouvelle baisse de taux plus tard cette année, après quoi le taux de dépôt de la BCE devrait se stabiliser autour de 1,75 %.