En juillet 2025, la masse monétaire, qui s’est établie à 1 970,3 MMDH, a enregistré une progression annuelle de 7,7%, après 8% en juin, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Cette évolution résulte principalement de la décélération du crédit bancaire au secteur non financier (de 4,4% à 3,4%), de la quasi-stagnation de la progression des avoirs officiels de réserve autour de 11% et d’une légère hausse de 0,1% des créances nettes sur l’Administration centrale, après une baisse de 0,9%, précise BAM dans son récent bulletin de statistiques monétaires.
La progression annuelle de l’agrégat M3 reflète essentiellement la décélération de la croissance des dépôts à vue auprès des banques (de 11,8% à 11,2%), la baisse des dépôts à terme de 0,3% après une hausse de 3,2% le mois précédent, ainsi que l’accélération de la progression de la monnaie fiduciaire (8,7% après 7%) et des détentions en titres d’OPCVM monétaires (7,6% après 6,3%).
L’évolution du crédit bancaire au secteur non financier traduit, en particulier, le ralentissement de la croissance des prêts alloués aux sociétés non financières privées (1,2% après 3,5%). En revanche, la progression des prêts aux ménages s’est accélérée (2,9% après 2,5%) tandis que la croissance des concours aux sociétés non financières publiques s’est quasiment stabilisée autour de 7,5%.
Par objet économique, le crédit bancaire au secteur non financier en glissement annuel reflète le repli des facilités de trésorerie (-5% après +0,4% un mois plus tôt), ainsi que l’accélération de la croissance des crédits à l’équipement (15,2% après 12,6%), des crédits immobiliers (3,4% après 3%) et des prêts à la consommation (3,9% après 2,8%).
S’agissant des créances en souffrance (CES), leur croissance a ralenti, passant de 5,7% en juin à 5,4% en juillet, tandis que leur ratio au crédit s’est établi à 8,7% contre 8,6% un mois plus tôt.
Par secteur institutionnel, l’évolution des actifs monétaires (hors monnaie fiduciaire) recouvre la décélération de la croissance des actifs monétaires des ménages (de 6,5% à 6,3%), tirée par le ralentissement de leurs dépôts à vue (9% après 9,4%), la quasi-stagnation de leurs comptes d’épargne (1,9%) et l’atténuation de la baisse de leurs comptes à terme (-3,8% après -4,3%). Elle reflète également le ralentissement de la progression des actifs monétaires des sociétés non financières privées (de 14,3% à 11%), marqué par la croissance de leurs dépôts à vue (14,4% après 14,6%) et la baisse de leurs comptes à terme (-23,1% après +19,7% en juin).