"Depuis le début de l'opération de paiement des vignettes, nous avons enregistré 600.000 DH de commissions dans nos agences. Nous attendons le paiement des salaires dans le privé jeudi ou vendredi prochains pour accélérer le mouvement. On devrait atteindre les 900.000 DH de commissions le 31 janvier". C'est ce que nous explique un banquier ce matin en charge de cette opération chez une banque de la place. Il a bien sûr choisi de garder l'anonymat. Auprès des autres banques, personnes ne veut s'avancer sur un chiffre mais la tendance est claire, le paiement des vignettes ne rapporte pas grand chose, financièrement du moins, aux banques.
Elles étoffent leurs bases de données. "Nous récoltons les informations sur la marque du véhicule et son ancienneté. C'est une information stratégique qui permet de mieux cibler nos offres de crédits à la consommation. De plus nous recevons dans nos agences des non clients de la banque, ce qui nous permet de les approcher par la suite. L'effort marketing engagé par notre banques ainsi que par nos consoeurs sera plus efficace. Mais cela va se travailler sur le long terme", explique notre banquier.
Une démarche globale
Ce transfert d'activité entre l'administration publique et le secteur privé bancaire est une démarche win-win. Les premiers y gagnent en qualité de service en profitant de l'amont bancaire étoffé, les seconds y gagnent en termes de proximité avec le client. "En Europe, il est possible d'acheter un abonnement téléphonique, réserver ses vacances ou acheter même un appartement auprès de sa banque. La proximité est poussée à l'extrême, ce qui est générateur de revenus et de marges. Des ponts entiers de croissance se créent. Nous avons beaucoup de chemin à faire pour y arriver, mais avec la contribution libératoire et les différents services qui nous ont été confiés en 2015, nous sommes sur la bonne voie", conclut notre source.
