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Vaccins anti-Covid19 : Les derniers développements

   Selon l'Organisation mondiale de la santé, en date du 19 octobre, 198 vaccins potentiels contre le COVID-19 étaient en développement dans le monde, dont 44 en cours d'essais cliniques.
 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recense actuellement une quarantaine de "candidats vaccins" évalués dans des essais cliniques sur des humains à travers le monde (contre 11 à la mi-juin). Dix en sont au stade le plus avancé, la phase 3, où l'efficacité du vaccin est mesurée à grande échelle sur des dizaines de milliers de volontaires répartis sur plusieurs continents, comme c'est le cas pour le vaccin du chinois "Sinopharm", pour lequel le Maroc participe aux essais cliniques. Un autre vaccin pour lequel le Maroc a passé commande auprès de AstraZeneca semble aussi donner "des réponses immunitaires robustes", selon des informations qui ont fuité dans le Financial Times aujourd'hui.

Il existe différentes approches, basées soit sur des catégories de vaccins éprouvées soit sur des techniques plus innovantes, comme par exemple le vaccin à vecteur viral (VRV) où les chercheurs utilisent comme support un autre virus qui est transformé et adapté pour combattre la maladie Covid-19.

Mais la course au vaccin est également une course logistique où les pays doivent préparer leurs campagnes de vaccination.

Voici un tour du monde de l'actualité liée à la recherche de vaccins, aux questions logistiques, et au débat politique qu'il suscite.



En Inde, une question de privilège
En Inde,  le gouvernement a promis un vaccin gratuit pour toute la population et ce en réponse à la demande des partis d'opposition de généraliser l'accès au vaccin au profit de tous les citoyens et pas seulement ceux de l'Etat du Bihar (nord-est), comme annoncé récemment par le parti au pouvoir.  Actuellement, trois sociétés pharmaceutiques indiennes en partenariat avec des instituts de recherche étrangers développent des vaccins à différents stages d’essais cliniques. Selon le directeur de l'Institut de Sérum de l’Inde, le vaccin Covishield, développé par l'Université d'Oxford au Royaume-Uni et autorisé par le fabricant de médicaments anglo-suédois AstraZeneca, est actuellement en phase 3 d'essais cliniques en Inde auprès de 1.600 volontaires.


Le Brésil renonce à une commande pour raisons politique
En pointe pour les essais de vaccins contre le coronavirus, le Brésil de Jair Bolsonaro est paradoxalement dans une confusion totale en ce qui concerne l'immunisation de sa propre population, enjeu d'une guerre idéologique.

Avec des milliers de volontaires, le pays de 212 millions d'habitants mène des tests en phase 3 -- l'ultime avant l'homologation -- des vaccins les plus prometteurs du monde.

Mais le CoronaVac du laboratoire chinois Sinovac Biotech est dans le collimateur du président Bolsonaro, qui a annulé l'acquisition de 46 millions de doses annoncée par son propre ministre de la Santé.

Il se trouve que le gouverneur de Sao Paulo -- l'Etat de loin le plus endeuillé par le coronavirus --, Joao Doria, est à la fois l'ardent promoteur de ce vaccin et un adversaire politique du chef de l'Etat.

Ainsi, "le vaccin chinois de Joao Doria", comme le désigne avec mépris Jair Bolsonaro, est-il devenu l'enjeu d'un bras de fer avant la présidentielle de 2022, où Doria pourrait contrarier le projet de réélection du chef de l'Etat.

Pour ajouter une couche idéologique à une affaire sanitaire, par son refus du vaccin,  Bolsonaro a donné des gages à ses partisans viscéralement anti communistes opposés à un vaccin "issu d'une dictature".

Évoquant "une Chine très discréditée" car "le virus y est né", il a assuré que son pays n'allait "pas acheter un vaccin qui n'intéresse personne".

Le coronavirus a fauché la vie de 157.000 Brésiliens, deuxième pire bilan au monde.


Israël entame le 1er novembre ses premiers essais cliniques
Israël va entamer le 1er novembre prochain ses premiers essais cliniques d'un vaccin innovant contre le nouveau coronavirus, ont annoncé dimanche les autorités qui tentent d'endiguer la seconde vague de contamination.

Au tout début de la pandémie, le gouvernement avait mandaté l'Institut de recherche biologique (IIBR), un institut de recherche public, pour développer un vaccin local contre le virus. Dimanche, les autorités ont annoncé que les premiers essais cliniques de ce vaccin potentiel baptisé "BriLife", un mélange des mots "Briout" (santé en hébreu) et "life" (vie en anglais) et entre les deux les initiales "IL" d'Israël, allaient débuter le 1er novembre. Dans le cas israélien, les laboratoires de l'Institut de recherche biologique ont produit un vaccin de type VRV qui a induit une "réponse immunitaire efficace" chez des petits animaux comme des souris, des hamsters et des lapins et de plus grosses bêtes comme des porcs, a indiqué le Dr. Shmuel Shapira, directeur de l'IIBR.

Le 1er novembre, le laboratoire entamera la première phase des essais cliniques sur deux volontaires âgés entre 18 et 55 ans, désignés par les hôpitaux Sheba et Hadassa, a souligné M. Shapira. Selon les premières réponses, les autorités passeront de deux à 80 cobayes pour terminer la première phase, puis en décembre à 980 pour la seconde phase et enfin à 25.000 cobayes pour la troisième, et dernière, phase des tests cliniques prévue vers avril ou mai.


Le vaccin d'AstraZeneca produit une réponse immunitaire chez les personnes âgées

Des résultats préliminaires des essais cliniques du vaccin développé par l'Université d'Oxford en partenariat avec le groupe britannique AstraZeneca contre le nouveau coronavirus montrent qu'il produit une réponse immunitaire forte chez les personnes âgées, les plus à risque de développer des formes graves du COVID-19, rapporte lundi le Financial Times citant deux personnes au courant de la découverte.Ces résultats font écho aux données publiées en juillet qui ont montré que le vaccin a généré "des réponses immunitaires robustes" chez des patients en bonne santé âgés de 18 à 55 ans, ajoute le journal.Le FT prévient toutefois que de tests d'immunogénicité positifs ne garantissent pas que le vaccin s'avérera sûr et efficace chez les personnes âgées.Les détails de cette découverte devraient être publiés prochainement dans une revue scientifique, ajoute encore le FT. Le Maroc s'est engagé en septembre à acquérir ce vaccin auprès de AstraZeneca.

 

En Allemagne une question d'abord logistique

Un vaccin contre le Covid-19 pourrait être mis à la disposition de la population allemande au début de l'année prochaine, a déclaré vendredi le ministre de la Santé, Jens Spahn, cité par le Spiegel.Le plan de vaccination, a-t-il ajouté, vise à en faire bénéficier une "importante proportion de la population" dans un délai de six à sept mois.

Le quotidien Bild rapportait lui le même jour que des préparatifs ont été lancés pour pouvoir lancer une campagne de vaccination contre le coronavirus avant même la fin de l'année. Selon lui, le ministère de la Santé travaille notamment sur la création de 60 centres dédiés au stockage des potentiels vaccins et a demandé aux exécutifs régionaux des Länder de lui indiquer d'ici le 10 novembre les lieux d'installation de ces centres, propulsant les questions logistiques au sommet des priorités. En Allemagne, le laboratoire BioNTech est proche d'obtenir une autorisation pour son candidat vaccin développé en partenariat avec Pfizer.

 

La rédaction avec agences

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