Selon le PDG de la CIMR, la réaction des gestionnaires institutionnels peut différer selon les engagements financiers des uns et des autres ainsi qu’en fonction des rendements escomptés à moyen et long terme. « En tout état de cause, les investisseurs institutionnels sont aujourd’hui contraints de réexaminer leur allocation d’actifs dans un objectif double : d’une part, préserver le capital des fonds gérés qui peut subir des effets d’érosion monétaire ou de dépréciation des valeurs dans un scénario de hausse persistante des taux d’intérêt, sachant que le marché marocain n’offre pas d’instruments financiers indexés sur l’inflation ce qui rajoute une difficulté supplémentaire pour les opérateurs du marché financier marocain. D’autre part, ajuster les rendements escomptés à moyen et long terme à la nouvelle réalité des marchés et déterminer avec précision les rendements contractuels qu’ils peuvent offrir à leurs futurs clients ».
« Il me semble qu’actuellement, l’ensemble des caisses de retraite, y compris la CIMR, est en phase de redéfinir les paramètres de leur Asset Allocation afin qu’elle puisse refléter de manière objective la situation actuelle des marchés financiers ainsi que la rentabilité réelle escomptée pour chaque segment », a-t-il ajouté.
Il n’en demeure pas moins que cela pourrait avoir des répercussions « plus ou moins importantes sur la stratégie d’investissement et donc des réajustements d’allocation seraient en vue », prévoit le patron de la CIMR dans cette interview à Le Matin.
De grands défis attendent les OPCVM
Ces déclarations interviennent au moment où démarrent les habituels comités d’investissement où les gérants d’OPCVM doivent présenter à leur clientèle institutionnelle leurs réalisations depuis le début de l’année et défendre leur choix d’investissement. Une période particulièrement délicate cette année où quasiment toutes les classes d’actifs subissent des baisses.