EMISSION DU 10/14 - par bourse news

Récap de la semaine : Sortir la tête du guidon et regarder au-delà des 13.000 Pts

Des hausses, des baisses, des volumes qui partent, qui reviennent, des périodes d'informations fondamentales, d'autres plus creuses, rumeurs.... A suivre les mouvements quotidiens de la Bourse, communément appelés "bruits de marché", l'investisseur a tendance à s'y perdre. En gardant la tête dans le guidon, l'investisseur a tendance à surestimer les événements récents et à oublier complètement ceux plus anciens. Les événements récents, même à faible impact, nous font souvent oublier le contexte général de marché dans lequel nous évoluons. Tentons de dézoomer un peu pour nous apercevoir que le climat est toujours favorable aux actions. 


Le Masi a fait du surplace cette semaine. L’indice casablancais a en effet fini sa course hebdomadaire sur un gain de 0,74% autour des 12.484 points, porté essentiellement par la séance de vendredi achevée en hausse de 0,46%. La volatilité s’est établie à peine à 1,14% et les volumes étaient peu fournis. Ils ressortent en baisse de 39% par rapport à la semaine passée à 473 MDH sur le marché central. Mais ce manque d'activité ne doit pas occulter le contexte monétaire toujours favorable aux actions où la banque centrale, en plus de ne pas donner des indications claires sur une remontée des taux à court terme - expliquée entre autres par l'absence de risque inflationniste importé - voit mal comment les taux peuvent repartir alors que le crédit commence à peine à se redresser. Le seul risque pour les actions marocaines, dans l'immédiat, serait une explosion du cours du pétrole (Pourquoi ?), obligeant BAM à réguler l'inflation par le taux directeur. Cela dit, le tableau n'est pas totalement blanc. Certaines banques et assurances ont en effet signalé récemment devant la presse, à l'occasion des semestriels, ressentir des pressions à la hausse sur le marché secondaire des taux. Mais rien de structurel. 

Graphiquement aussi, le ciel semble dégagé au moins vers la cible citée dans le titre. Le graphique en données mensuelles ci-dessous, allégé pour donner de la visibilité, montre la formation d'une tasse avec anse, figure chartiste haussière robuste, à condition d'être confirmée. Pour cela, l'indice doit dépasser les 13.000 points. La cible serait au-dessus des sommets historiques de l'indice. Mais peut-on chercher les 13.000 points et les dépasser pour valider cette figure?

Masi en données mensuelles. Investing.com

 

En regardant le graphique de plus près, en données hebdomadaire, on remarque qu'un canal haussier violet a été violemment testé mais le double support,  graphique (horizontal à 12.100 points) et dynamique (MM20 semaine haussière), a contenu la baisse renvoyant l'indice immédiatement dans son canal haussier. La dynamique reste donc haussière à moyen terme avec une résistance intermédiaire à 12.800 points. 

Masi en données hebdomdaires. Investing.com

 

En revanche, en données quotidiennes, seul écran où la tendance est absente et l'environnement plutôt chaotique, une autre figure en tasse avec anse est visible. Sa ligne de cou est autour de 12.530 pts et sa cible théorique un peu en-dessous des 13.000 points, de quoi casser les 12.800 points. 

 

 

 

 

Sortir la tête du guidon permet ainsi de détecter un potentiel haussier important pour l'indice s'il réussit à casser les 13.000 points. Mais avant, il faudra déjà atteindre ce niveau. La configuration en données quotidiennes montre que cela est possible : La cassure des 12.530 points sur volumes devrait emmener l'indice vers les 13.000 points. Ensuite, aux haussiers de montrer qu'ils ont toujours des convictions fotres. La configuration haussière à court terme ne se dégrade pas au-dessus de 12.330 points. Celle à long terme au-dessus de 11.200 points. 

 



Croissance économique : les pronostics tombent 

  Cette semaine, plusieurs établissements étrangers ont livré leurs pronostics sur la croissance économique marocaine pour les années 2017 et 2018. Ces anticipations restent toutefois en phase avec les prévisions locales, hormis le FMI qui semble un peu plus optimiste.  Ce dernier, a revu à la hausse ses prévisions pour 2017, à 4,8 %, contre 4,4 % prévu il y a 6 mois. La Banque Mondiale, elle, table désormais sur un taux de croissance de 4,1% cette année, soit 0,3 point de plus que ce qu'elle prévoyait dans ses prévisions de juin dernier. Enfin, l’agence Fitch estime que la croissance du PIB va s’accélérer, de 1,2% en 2016 à 4,6% en 2017 avant de redescendre à 3% en 2018. 

Côté infos émetteurs, on note principalement la nomination d’un nouveau Directeur général délégué chez Fenie Brossette et l’arrivée de nouveaux administrateurs chez Snep. Aussi, Naps, filiale de M2M, lancera officiellement ses activités de paiement électronique le 16 octobre. 

  

Parallèlement, plusieurs indicateurs de conjoncture économique ont été publiés : 

  Baisse de la production industrielle en août 2017 

Aggravation du déficit commercial de 2,5% à fin août 2017  

Hausse d'environ 30% du flux des IDE à fin août 2017 

Hausse de 0,4% des réserves de changes (semaine du 28/9/17 au 6/10/17) 

Excédent global de 7,9 MMDH des budgets des collectivités territoriales à fin juillet 2017 

Déficit du compte des transactions courantes de 38 MMDH au premier semestre 

Hausse de 5% des débarquements de la pêche côtière et artisanale à fin août 2017 
 
   
 
A l'international, les marchés actions mondiaux volent de record en record 
 
 Oubliés les ouragans, les difficultés du Brexit, les tensions avec la Corée du Nord et la crise institutionnelle espagnole ? On le croirait presque au vu des records accumulés ces derniers jours par les marchés boursiers mondiaux, de Wall Street à Francfort, et rien ne semble pour l'instant en mesure de remettre en cause l'appétit des investisseurs pour les actions. 
 
Résultat: l'indice MSCI Monde, qui couvre 23 marchés développés et 24 émergents, évolue à son plus haut niveau historique et affiche désormais une hausse de plus de 17% depuis le début de l'année. 
 
Parmi les éléments qui ont favorisé sa hausse sur la semaine écoulée figure en bonne place le relèvement des prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI), qui table désormais sur une croissance mondiale de 3,6% cette année et de 3,7% l'an prochain, prenant ainsi acte de l'amplification et de la généralisation de la reprise. 
 
Le Bitcoin en proie à une escalade frénétique 
  
Secouée ces derniers mois par des soubresauts internes ou entravée par la Chine, la monnaie virtuelle Bitcoin vient pourtant de battre son record historique en franchissant le seuil des 5.000 dollars jeudi, et pourrait ne pas s'arrêter là. 
 
A son lancement, en février 2009, un bitcoin ne coûtait que quelques cents et même, au début de l'année 2017, il n'émargeait qu'à 966 dollars. Depuis, cette monnaie virtuelle autorégulée, qui préserve l'anonymat de ses propriétaires, a sans cesse vu son cours progresser. Avec cependant quelques toussotements, comme mi-septembre quand le bitcoin, déjà proche des 5.000 dollars, avait chuté de 40% après des annonces de régulation venant de Chine. 
  
 Une étude publiée la semaine dernière par SEMrush, un cabinet spécialisé dans l'analyse des requêtes sur les moteurs de recherches, a fait ressortir une corrélation de 91% entre les requêtes sur le terme bitcoin sur Google et l'évolution du prix de la cryptomonnaie, laissant entendre que les nouvelles, bonnes comme mauvaises, la concernant alimentent la demande même si les mauvaises nouvelles peuvent temporairement peser sur le cours. 


 

Articles qui pourraient vous intéresser

Samedi 28 Decembre 2024

Portefeuille Boursenews investisseur

Vendredi 27 Decembre 2024

Bourse de Casablanca : Les personnes physiques deviennent de plus en plus influentes sur le marché

Mardi 24 Decembre 2024

Bourse de Casablanca : Le Masi casse un support court terme