EMISSION DU 03/17 - par bourse news

Récap de la semaine : En roue libre en attendant le reste des résultats

La volatilité diminue alors que la méfiance s'installe à la Bourse de Casablanca. Une méfiance qui coïncide avec une légère accélération du rythme de publication des résultats durant les cinq séances écoulées. La volatilité, exprimée par l'écart relatif entre le haut et le bas de la semaine, a diminué. 

 

Les résultats 

À deux semaines de la clôture du bal des publications, seules 23 composantes du Masi ont livré leurs copies annuelles. Un retard qui alimente de plus en plus la circonspection du marché casablancais.  Cette semaine, les comptes rendus publics n’ont pas parvenu à imprimer une dynamique haussière sur l’indice général, lequel s’est plongé dans une série baissière avant de rebondir à la toute dernière séance, sans pour autant convaincre. La semaine s’est donc soldée par un repli de 0,57% à 13.208 points dans des volumes peu importants. Il ne s’est traité que 451 MDH sur le marché principal, en baisse de 40% comparés à ceux de la semaine passée. Les émetteurs qui ont choisi de dévoiler leurs résultats en février ont profité d'une certaine clémence de la part des investisseurs. Mais à l'approche de la fin du délai légal, la nervosité gagne du terrain. Cela était visible cette semaine. Ciments du Maroc, qui s'est remis sur pied après l'épisode égyptien, a été à peine salué par le marché. Le titre étant incapable de maintenir ses gains au-delà de quelques heures. A l'opposé, Sonasid qui a réussi à boucler l'exercice dans le vert a été sanctionnée lourdement, des investisseurs estimant que le RNPG est inférieur aux attentes. Sonasid, en convalescence dans un marché difficile, n'a plus distribué de dividende depuis 2015 et ce pour le compte de l'exercice 2014. Le sidérurgiste n'était pas attendu sur le terrain du rendement. Les investisseurs donnaient également des signaux de nervosité sur le secteur immobilier où Résidences Dar Saada a baissé après le départ de lieutenants de la société alors Alliances a effacé l'intégralité des gains obtenus après l'accord de l'AMMC pour ses opérations de titrisation. 

 

Méfiance 

Les accélérations haussières ne font pas long feu tandis que les baisses sont facilitées, notamment sur les moyennes capitalisations : Jet Contractors et Snep sont attendues de pied ferme pour justifier leurs niveaux de valorisation. On notera enfin la capacité de grandes capitalisations défensives à résister. Maroc Telecom et Cosumar par exemple.

 


La volatilité sur des plus bas 

L'indice Masi a perdu un demi point cette semaine. Les cinq séances écoulées sont délimitées par les extrêmes des deux dernières journées de la semaine précédente. Une faible volatilité que l'on peut constater un indicateur dédié. l'ATR de Wilder par exemple est actuellement proche de ses plus bas sur 52 semaines. Ceci nous donne deux informations : Que le marché est en roue libre avec des investisseurs qui y limitent leurs engagement et, d'autre part, qu'un mouvement rapide et volatile se prépare. Bien entendu, c'est les résultats des entreprises qui donneront le sens de ce mouvement. 

 

L'indicateur ATR (20) est sur ses plus bas de 52 semaines : Un mouvement rapide est attendu. 
 

D'un point de vue purement graphique, la latéralisation actuelle de l'indice ne remet pas en cause son orientation haussière à moyen terme. Les principaux supports identifiés ne sont pas sous pression pour le moment. Dans l'immédiat, les supports les plus proches se situent à 12.960/50 points puis à 12.750 points. La zone de résistance à travailler se trouve à 13.400 points.  À moyen termes, la tendance de fonds n’est pas attaquée et reste haussière au-dessus de 12.750 points.  


 International : Les points à retenir


* Le nouveau président de la Fed attendu au tournant

* Les tensions commerciales sont palpables

* L'inflation se fait toujours désirer

* "Dot plots" et courbe de Phillips au coeur des débats

* La Banque d'Angleterre également dans l'actualité


Powell monte au feu sous la menace d'une guerre commerciale


Première réunion monétaire, première conférence de presse et vraisemblablement première hausse de taux : le nouveau président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, s'apprête à cumuler les baptêmes du feu dans un contexte marqué par l'apaisement des craintes d'une accélération de l'inflation mais aussi par la détermination de Donald Trump à ériger des barrières douanières.

L'intervention, mercredi, du successeur de Janet Yellen s'annonce particulièrement ardue, même si un réveil brutal des prix qui conduirait la banque centrale américaine à durcir sa politique n'est plus d'actualité, jusqu'à la prochaine alerte.

Une autre menace est apparue entre-temps avec la volonté manifestée par Donald Trump de taxer certaines importations, ce qui pourrait peser sur les marges des entreprises américaines en augmentant leurs coûts de production, sans parler des effets potentiellement dévastateurs d'éventuelles représailles, notamment de la part de la Chine.

Qu'il choisisse de s'exprimer ou non sur la question, Jerome Powell ne manquera pas d'être interrogé sur un dossier brûlant qui a valu au président américain des mises en garde de la part des milieux d'affaires et même de son conseiller au commerce.

Si les marchés considèrent comme pratiquement acquis que l'institut d'émission annoncera mercredi le relèvement d'un quart de point de l'objectif des "fed funds", tout le monde se demande combien de hausses suivront cette année.

 

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