EMISSION DU 04/23 - par bourse news

Placements des assurances : Qu'est ce qui change et pourquoi

Les portefeuilles financiers des compagnies d'assurance sont mis à rude épreuve avec la baisse des marchés financiers. 

Le régulateur veut les soulager en adoptant, de manière transitoire, des règles de provisions pour dépréciation des placements plus souples. 

 

 

De nouvelles règles de provisions pour dépréciation des placements, pour risque d'exigibilité ou encore pour créances et primes impayées ont été décidées par l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), le régulateur du secteur des assurances.

 

Celles concernant les placements permettront aux compagnies d'éviter d'importantes provisions durant cette période de crise économique et sanitaire. 

 

En règle générale, les compagnies calculent leurs provisions à la fin de chaque trimestre. Elles comparent le prix de revient des actifs financiers dans leurs livres à un prix moyen de marché sur une période de 3 mois pondéré par les volumes et les quantités échangées. Si ce prix est inférieur de 25% au coût de revient, la compagnie doit passer une provision pour dépréciation. 

 

Depuis la dégringolade des cours boursiers mi-mars, les compagnies ont simulé les impacts sur leurs provisions attendues à fin juin, date du prochain arrêté. "Le résultat était une forte et inquiétante hausse attendue des provisions", nous expliquent des opérateurs. 

 

Le résultat était tel que l'Autorité de marché a préféré assouplir momentanément ces règles, pour éviter une détérioration de la situation financière des assureurs. 

 

Désormais, le calcul de la moins-value latente se fera sur des périodes de 6 mois glissants et non 3 mois et la provision sera constatée après une baisse de 30% au lieu de 25%. 

 

Ainsi, à l'arrêté de juin, les compagnies feront leurs calculs sur la base du premier semestre au lieu de la période du deuxième trimestre. 

 

En septembre, le calcul se fera là-aussi sur 6 mois glissants au lieu du troisième trimestre. 

 

Les professionnels se disent soulagés de cette mesure qui devrait limiter fortement les provisions à fin juin. 

 

Le secteur cumule 165 Mds de dirhams de placements à fin février 2020, dont 81 Mds en actions, soit 49% du total des placements des assurances. 

 

Mais ces souplesses ne sont pas des cartes blanches pour le secteur. Car il devra tout de même préserver et renforcer ses fonds propres. Dans cette perspective, "une politique raisonnable et responsable de distribution des dividendes par les opérateurs, au titre de l’année 2019, est attendue" par l'ACAPS.

Outre les problématiques de fonds propres, les opérateurs s'accordent à dire que la prochaine bataille du secteur sera celle de la liquidité. 

 

A.H

 

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