La ministre du Tourisme, de l'Artisanat, du Transport aérien et de l'Économie sociale, Nadia Fettah, a présenté aux parlementaires l'évolution des indicateurs du tourisme au Maroc depuis le début de la crise. La ministre compte sur le tourisme national pendant les weekends et la période estivale pour la relance, tout en promouvant la destination Maroc auprès des pays émetteurs.
Le marché mondial du tourisme devrait baisser de 60 à 70% en 2020 par rapport à 2019 avec des pertes qui avoisineront les 80 Mds de dollars pour les opérateurs qui dépendent du secteur. Au Maroc, le tableau n'est est guère meilleur. La ministre a rapporté une baisse de 45% du nombre de touristes sur les 4 premiers mois de l'année et des nuitées en baisse de 43%. En revanche, les revenus du tourisme n'ont baissé que de 15% sur cette période, profitant de bons mois de janvier et février.
Nadia Fettah a expliqué que 95% des établissements sont fermés à cause du confinement et a annoncé que pour relancer le secteur, son département souhaite encourager le tourisme national durant la période estivale et les weekends. Pour y arriver, la distribution, le coût du transport interurbain ou encore la promotion...plusieurs leviers doivent être actionnés pour drainer cette population de touristes.
Ceci alors que les opérateurs attendent toujours l'annonce d'un plan de relance qui couvrirait plusieurs volets comme le report de toutes les échéances de 12 mois minimum au lieu des trois proposés par le Comité de veille, l'octroi de facilités de caisse spécifiques, la mise à contribution des compagnies d’assurances pour réajustement des polices ou encore le report des échéances pour les travailleurs du secteur en perte de revenus...
Pour préserver la compétitivité du secteur, les professionnels demandent également un soutien dans la promotion des différents marchés avec des budgets dédiés et un soutien direct à l'offre alors que la visibilité est faible quant à la reprise effective de l'activité des hôteliers à 48H de la levée du confinement.
Même constat pour le transport aérien, où les opérateurs ne savent toujours pas quand est-ce que les vols vont reprendre.