Le management de CIH Bank, qui tient actuellement une conférence de présentation de ses résultats semestriels, revient sur les chiffres d’Umnia bank arrêtés au premier semestre 2018. Le management indique que la banque a distribué 524 MDH de financements, tandis qu’en terme de ressources, le montant remonte à 288 MDH. Le capital a été entièrement libéré et se situe à 600 MDH. Le réseau, lui, s’est élargi à 18 agences à fin juin 2018. À côte, le management ajoute que sa filiale participative participe à hauteur de 5 MDH au PNB du Groupe. Mais a une contribution négative au RNPG.
Par ailleurs, le top management explique que le contexte de l’activité reste marqué par une absence de l’assurance Takaful, actuellement au stade d’étude entre la profession et l’ACAPS / CSO. Toutefois, les contrats pour la Mourabaha véhicules et la Mourabaha mobilière (équipement) sont validés par le CSO.
Nouveau mode de refinancement autorisé
Questionné sur le refinancement, le management explique qu’Umnia Bank dispose toujours d’une marge pour financer puisqu’”nous avons démarré par un capital assez significatif de 600 MDH, alors que le capital minimum exigé était de 200 MDH", indique Ahmed Rahhou. Ceci dit, la croissance des financements est supérieure aux ressources, "c’est naturel puisqu’il n'y a pas de comptes d’investissement pour développer le refinancement," explique le management. Et d'ajouter : "Nous avons eu l’autorisation (les banques participatives ndlr) du Conseil supérieur des Oulémas de nous refinancer par le biais des mises à disposition provenant des banques traditionnelles".
Lire aussi : Banques participatives : Déjà en manque de ressources !
Crédit immobilier : “1 client sur 10 se finance aujourd’hui par Mourabaha”
C'est-ce qu'à annoncer Ahmed Rahhou, se basant sur les derniers chiffres du secteur, livrés par Bank-Al Maghrib.
“Sur le segment du crédit immobilier, la production de la Mourabaha immobilière représente 10%”, signale le patron de CIH. En d’autres termes, “1 client sur 10 se finance aujourd’hui par Mourabaha. Ceci dénote de l’intérêt d’une partie de la population à ce type de financements” poursuit-il.
Et d’ajouter : “Le marché commence donc à prendre naissance, même s’il n'y a toujours pas l’ensemble des éléments le constituant, les Sukuk et l’assurance Takaful, en l’occurrence.”
A lire aussi : Refinancement des banques participatives : Le mécanisme expliqué