Cette glissade brutale s’inscrit dans un contexte de tensions commerciales exacerbées entre les États-Unis et la Chine. Après l’annonce la semaine dernière par Donald Trump de nouveaux droits de douane massifs, Pékin a rapidement riposté avec des taxes de 34 % sur les produits américains. La Chine, premier importateur mondial de pétrole, fait désormais face à des droits dépassant 50 % sur ses exportations vers les États-Unis. Résultat : les marchés redoutent une récession mondiale et une chute de la demande énergétique.
"Le moral du marché s'est effondré face aux craintes croissantes que la guerre commerciale n'entraîne une récession de l'économie mondiale et un ralentissement de la demande pétrolière", observe Giovanni Staunovo, analyste de UBS.
Pesant davantage sur les prix, Saudi Aramco, le premier exportateur, a abaissé les prix du pétrole brut pour les acheteurs asiatiques en mai à leur plus bas niveau en quatre mois, après que l'alliance OPEP+ a annoncé une augmentation de la production d'une ampleur inattendue.
Le Brent a perdu plus de 16 % depuis mercredi, signant sa pire performance hebdomadaire en 18 mois. Interrogé sur l’impact de ses décisions, Donald Trump a rejeté toute intention de manipuler les marchés, se contentant d’une déclaration énigmatique : « Parfois, il faut prendre des médicaments pour arranger les choses. »