Entre janvier et septembre 2015, la charge de compensation a été estimée à 10,56 Mds de dirhams et le gouvernement prévoit un peu plus de 3 Mds de dirhams pour les trois derniers mois de l'année, destinés d’une part, à soutenir les prix à la consommation du gaz butane, de la farine nationale de blé tendre et du sucre, et d’autre part, à financer les mesures d’accompagnement y compris l’appui à l’ONEE. Quelques 13 Mds de dirhams donc pour cet exercice après 32 Mds de dirhams en 2014 et plus de 56 Mds de dirhams en 2012. Le gouvernement, en plus d'avoir réduit le périmètre de compensation a profité d'une baisse généralisée de tout les produits subventionnés. Pas un seul n'a vu ses prix augmenter cette année sur les marchés internationaux ! On a surfé sur une vague.
En 2016, ce budget sera augmenté de 13% à 15,5 Mds de dirhams. Sage décision en vue des prévisions des institutions internationales qui tablent sur des rebonds sur quasiment toutes les matières premières, surtout concernant le blé et le sucre. Mais une chose est sûre, si le prix du pétrole reprend cette année, cela n'influencera pas les comptes publics. Pour la première fois, nous consommateurs, nous gouterons à la volatilité des prix. On aurait tout de même voulu constater plus de filets sociaux mis en place à l'occasion. Mais ce n'est pas le cas.
Apurement total des arriérés
La mise en place du système d’indexation en 2013 a permis l’apurement progressif des arriérés cumulés lors des années antérieures. En effet, les LF 2013, 2014 et 2015 ont prévu des montants respectifs de 10 Mds, 6,65 Mds et 7,5 Mds de dirhams à cet effet. Ainsi, les arriérés de la compensation qui s’élevaient à plus de 22 Mds en 2012 ont été totalement apurés entre 2013 et 2015, et par conséquent le compte d’ajustement des prix des produits pétroliers a été clôturé en février 2015.
Budget Total de la compensation entre 2011 et 2014