La plateforme de négociation Trading Link de l’AELP comprend l’intégration des marchés boursiers, un système d’acheminement des ordres et le partage des données du marché et du carnet d’ordres, explique la BAD dans un communiqué.
Et d’ajouter que L’AELP est une initiative conjointe de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Association des bourses de valeurs africaines (ASEA), précisant que la Banque finance le déploiement progressif du projet confié à l’ASEA, grâce à un don du Fonds fiduciaire de coopération économique Corée-Afrique.
Le lancement a eu lieu mercredi en marge de l’assemblée générale et de la conférence annuelles de l’ASEA 2022, qui se déroulent à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 7 au 9 décembre.
Des cadres dirigeants des bourses africaines, de la Banque africaine de développement, d’investisseurs institutionnels, de courtiers en valeurs mobilières et de la communauté des investisseurs ont assisté au lancement.
«Avec l’AELP, nous entrons dans une nouvelle ère des marchés de capitaux africains où tous nos membres vont progressivement effectuer des transactions transfrontalières d’une bourse africaine à une autre», a déclaré Edoh Kossi Amenounve, président de l’ASEA, notant que ce projet représente une grande opportunité pour les investisseurs et les émetteurs du continent.
La première phase de l’AELP mettra en liens sept bourses de valeurs dans 14 pays africains : Maroc, Égypte, Nigeria, Kenya, Maurice, Afrique du Sud et pays de Union économique et monétaire ouest-africaine (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo). Le Trading Link de l’AELP est entré en service le 18 novembre 2022, après une période de test bêta. Le système est déployé en partenariat avec DirectFN Ltd.
L’AELP propose également des programmes de formation à l’intention des praticiens des marchés financiers, portant sur les pratiques d’investissement transfrontalières et les règles d’investissement sur les marchés concernés.
Des programmes de renforcement des capacités ont été dispensés aux régulateurs des marchés financiers, aux courtiers en valeurs mobilières, aux dépositaires, aux banques centrales et à d’autres parties prenantes.
La BAD et l’ASEA ont également soutenu, ensemble, la création de l’Association africaine des courtiers et négociants en valeurs mobilières, qui se veut une plateforme panafricaine pionnière en matière de collaboration entre négociants en valeurs mobilières, sur l’intégration des marchés de capitaux et l’innovation des produits financiers.
«Nous sommes heureux de nous associer à l’ASEA tout au long de ce processus qui aboutira à l’opérationnalisation de la plateforme de négociation du Projet d’interconnexion des bourses africaines», a indiqué le responsable du Développement des marchés de capitaux de la BAD, Ahmed Attout.
Selon lui, l’AELP est un projet de transformation qui s’aligne sur les cinq priorités ’’High 5’’ de la BAD, en particulier ’’Industrialiser l’Afrique" et ’’Intégrer l’Afrique”». Il s’inscrit également dans le cadre de l’objectif de l’Accord de libre-échange continental africain, qui vise à établir un marché libéralisé pour faciliter les mouvements de capitaux, les investissements et l’intégration économique du continent.