S'exprimant lors d'une conférence de presse en marge de la 41e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, qui se tient dans la capitale zambienne Lusaka, M. Muchanga a déclaré qu'un mémorandum d’entente sera signé à cet effet entre la Commission de l'UA et la Commission africaine de sécurité des bourses.
Cet accord permettra de mobiliser les ressources nationales des États membres de l'UA afin de mettre en place ce projet continental, a-t-il ajouté.
Il a révélé également que plusieurs investisseurs souverains africains, qui disposent d'une base d'actifs combinée de 13 milliards de dollars, ont décidé de créer un Forum des investisseurs souverains africains.
"L'objectif principal du Forum est de mobiliser des ressources financières pour investir dans des projets d'infrastructure transnationaux à travers l'Afrique", a-t-il expliqué, signalant que la diaspora africaine devrait se joindre à cet effort pour contribuer au développement du continent.
Notant que qu'une étude de faisabilité est en cours sur la création de la Société financière de la diaspora africaine, M. Muchanga a relevé que l'UA a conclu un partenariat stratégique avec l'Africa Finance Corporation (AFC) en tant que mesure de mobilisation des ressources nationales.
Il a précisé que la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) ont été identifiés pour contribuer à la mobilisation des fonds nécessaires.
"Notre travail sur la mobilisation des ressources nationales opérationnalise une disposition clé de l'Agenda 2063 de l'Union africaine stipulant que pour mettre pleinement en œuvre cet Agenda, 75 à 90% des ressources doivent être mobilisées au niveau national", a-t-il rappelé.
La 41e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA se tient en marge de la 4e réunion de coordination semestrielle de l’UA, des communautés économiques régionales (CER) et des mécanismes régionaux (RM), prévue le 17 juillet.
Pendant deux jours, le Conseil exécutif a examiné des rapports sur la conférence des États parties de l'Agence Africaine des Médicaments (AMA), l'opérationnalisation du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC-Afrique) et la viabilité financière du Fonds africain contre les épidémies.
Il s’est penché également sur les moyens de mettre en place la plateforme d’échange de connaissances interrégional (I-RECKE) sur l'alerte précoce et la prévention des conflits, ainsi que la Zone de libre échange tripartite entre la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
L’impact de la crise ukrainienne sur le continent africain et la réponse de l'Afrique à la pandémie de la Covid-19 ont été également à l’ordre du jour.