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Le 18 mars dernier, la Bourse de Casablanca passait sous les 9.000 points en clôture pour s'afficher à 8.987 points, soit une perte de 26,2% depuis le début de l'année 2020. Ce jour-là, la capitalisation boursière s'élevait à 467,3 MMDH. Une année plus tard, ce 18 mars 2021 au matin, elle culmine à près de 600 Mds de dirhams. La convalescence se passe bien.
On n'attrape pas un couteau qui tombe dit l'adage boursier. Ceci est particulièrement vrai quand les incertitudes sont maximales et que les risques sont impossibles à quantifier, comme c'était le cas en mars dernier.
Mais finalement, ce couteau s'est vite planté et après 10 jours de turbulences et de volatilité extrême, la capitulation avait atteint son paroxysme.
Aidé par la réduction des seuils de variation quotidiens par l'AMMC de 10% à 4%, décision qui a été prise le 17 mars, soit un jour avant le plus bas, le Masi a repris le chemin de la hausse.
Ce fameux 18 mars 2020, le Masi avait limité sa baisse à 3,34% et une seule valeur avait terminé dans le vert, Stroc Industries. Mais ce jour-là, la majorité des grandes capitalisations avait marqué leurs plus bas annuels, s'en est suivi alors un rebond timide, une nouvelle correction pour retrouver les plus bas, sans les percer, puis un mouvement haussier régulier et durable qui se poursuit jusqu'à présent.
La hausse avait été d'abord portée par les valeurs défensives, faiblement endettées et qui ne subissent pas, voire profitent du confinement avant que la rotation sectorielle ne profite à la Value en fin d'année.
Les catalyseurs ? D'abord Bank Al-Maghrib, avec une réduction de son taux directeur de 50 points de base et la libération intégrale de la réserve obligatoire des banques, faisant sursauter immédiatement le Masi de 3,51% en juin, puis comme partout dans le monde, les avancées sur le vaccin ont rythmé la deuxième moitié de 2020 et le rebond sur les actions. Le grand retour des banques aux dividendes a également rassuré les investisseurs sur leur capacité à résister au choc. Tout ceci dans un contexte de taux bas, magistralement entretenu par le Trésor et la banque centrale.
D'ailleurs, les taux bas restent l'argument le plus solide en faveur des placements en actions en ce moment.
Sur les marchés développés, des menaces commencent à planer sur cet environnement favorable aux actions, illustré ces derniers jours par la hausse des rendements obligataires. Mais ces phénomènes ne se constatent pas au Maroc.
Ce 18 mars 2021, l'indice Masi est à 11.560 points, en hausse de 28,6% par rapport à son niveau d'il y a 365 jours. Peut-être qu'en guise de cadeau d'anniversaire, les investisseurs auront droit à un retour aux anciens seuils de variations...Qui sait.
A.H