Le service de centralisation des chèques irréguliers (SCCI) visant à contribuer au renforcement de la crédibilité du chèque et à la diminution du risque d'impayés sur chèques, devrait être opérationnel avant la fin de l’année en cours, a indiqué, mercredi à Casablanca, un responsable de Bank Al-Maghrib (BAM).
Ce nouveau service dont la gestion a été confiée à CreditInfo Checks en vertu d’une convention de gestion déléguée signée récemment avec BAM, à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt, consiste à centraliser l’information relative aux chèques irréguliers, collectée auprès des banques, en vue de la mettre à la disposition des entreprises, a fait savoir Khalid Zbir, responsable de la direction réseau et centrales d’information à BAM, lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation de cet instrument.
Le SCCI vient renforcer le dispositif actuel de prévention et de lutte contre l’émission de chèques impayés, en l’occurrence la centrale des incidents de paiement sur chèques, gérée par la banque centrale et dédiée exclusivement aux établissements bancaires qui la consultent avant toute délivrance de chéquier, a-t-il relevé.
Le service comprend deux volets à savoir la collecte des données, un dispositif géré par BAM en étroite collaboration avec les banques et la consultation de ces données confiée au délégataire qui se chargera entre autres, de la mise en place de l’infrastructure, l’applicatif, la sécurité de l’information et le développement commerciale.
Les principales informations centralisées par le SCCI sont les comptes clôturés, les coordonnées bancaires des interdits bancaires et judiciaires, les oppositions sur chèques ainsi que les faux chèques, a-t-il précisé, notant que ces informations seront accessibles au moyen du service de consultation géré par le délégataire sur simple lecture de la ligne codée en bas du chèque ou saisie des données des coordonnées bancaires y afférentes.
Selon Zbir, le SCCI a aussi pour vocation de sécuriser davantage les opérations de paiement par chèque auprès des commerçants et des entreprises, abonnées au service, en offrant la possibilité de s’assurer directement de la régularité des chèques qui leur sont remis avant leur acceptation.
Après finalisation des prérequis techniques et organisationnels, le délégataire aura à sa charge la promotion des services auprès des entreprises à l’échelle nationale et développera des prestations additionnelles telles que le blocage de provision en ligne et le scoring.
Un marché qui s’ouvrira à d’autres opérateurs
BAM compte ouvrir ce marché à d’autres opérateurs “Sur ce service, nous ne comptons pas rester sur le monopole de CreditInfo Cheks. Une fois la vitesse de croisière atteinte et un premier retour d’expérience est présent, d’autres acteurs pourront prendre place sur ce marché” explique-t-ils.
Creditinfo Checks créée il y a 3 semaines de cela, avec un capital de démarrage de 15 MDH, payera une redevance de 250.000 DH annuellement à la Banque centrale. Cette convention de délégation s’étalera sur une durée de 10 ans sans obligation de monopole. Enfin, le coût du service est de 10 DH par consultation, indique-t-on auprès de BAM.