La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un repli alarmant de 10,825 milliards de dollars à octobre dernier, pénalisée par l'effondrement des recettes pétrolières, selon des chiffres officiels publiés vendredi. En effet, les ventes d'hydrocarbures, qui accaparent plus de 94% des rentrées en devises du pays, ont baissé à 32,11 mds, contre 53,28 mds usd durant les dix premiers mois de l'année 2014, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes relevant des douanes.Dans l'ensemble, les exportations algériennes ont atteint 30,35 mds usd entre janvier et octobre, accusant une baisse de 40,74%, par rapport à la même période de l'année dernière.
Les recettes en devises dégringolent Les recettes en devises de nos voisins ont baissé de 44% durant les huit premiers mois de l'année a révélé, samedi, le premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. "Notre pays a vu ses recettes extérieures réduites presque de moitié en quelques mois. C'est dire la brutalité du choc qu'a subie l'économie algérienne en pleine reconstruction après deux décennies de récession économique et de troubles sécuritaires", a souligné le premier ministre algérien dans un entretien à l'APS, l'agence de presse du pays. Des propos rapportés par la MAP
En 2012, l'excédent commercial du pays a atteint 20,2 milliards de dollars, avant de tomber à 9,3 milliards en 2013, puis à 4,6 milliards en 2014.
Alors qu'elles se sont longtemps maintenues au-dessus de 60 milliards de dollars, les recettes tirées du pétrole et du gaz devraient baisser à moins de 40 milliards en 2015.
D'après le Fonds monétaire international, le pays a besoin d'un baril de plus de 110 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, désormais dans une situation critique.
Des projections officielles estiment qu'avec une moyenne de 50 dollars le baril, les réserves en devises chuteront à 9 milliards de dollars dans quatre ans, contre quelque 200 milliards en 2012.