EMISSION DU 10/09 - par bourse news

Agriculture : Des investissements d'environ 38 Mds de dirhams à moyen terme pour gagner 2 pts de PIB par an (discours Royal)

    A l'occasion du Discours Royal de l'ouverture de la 1-ère session de la 5-ème année législative de la 10-ème législature, le Roi Mohammed VI a souligné l’importance qui doit être accordée à l’agriculture et au développement rural dans la dynamique de relance économique. 

 


"Dans le contexte actuel, il convient de soutenir la résilience de ce secteur-clé et d’accélérer la mise en œuvre de tous les projets agricoles", a indiqué le Souverain expliquant qu'outre la dynamisation de l’investissement et de l’emploi, ce dispositif, adossé à la nouvelle stratégie agricole, contribuera à la valorisation de la production agricole nationale et facilitera le processus d’insertion professionnelle en milieu rural.

L’un des leviers essentiels de cette stratégie, a indiqué le Souverain, est l'opération de mobilisation d’un million d’hectares de terres agricoles collectives, au profit des investisseurs et des ayants droit. 

Le volume des investissements attendus dans le cadre de ce projet est estimé à environ 38 milliards de dirhams à moyen terme. 

Cet effort d’investissement permettra de générer une valeur ajoutée représentant annuellement l’équivalent de deux points supplémentaires de PIB environ. Il favorisera également d’importantes créations d’emplois au cours des prochaines années. 

Pour cela, il convient de renforcer la coordination et la collaboration entre les secteurs concernés et de mettre en place un environnement incitatif à destination des jeunes du monde rural, par la création d’entreprises et l’appui à la formation, notamment dans les métiers et les services liés à l’agriculture.

Amélioration des conditions de vie des citoyens
Outre l'agriculture, le Roi a déclaré que "la dynamique de développement économique doit s'articuler autour de la promotion du secteur social et de l’amélioration des conditions de vie des citoyens.Il a rappelé à ce titre le projet de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains.

Ce projet national majeur, d’une nature inédite, se décline en quatre axes-clés : 

- Premièrement : étendre, d’ici la fin 2022 au plus tard, la couverture médicale obligatoire, de sorte que 22 millions de bénéficiaires additionnels accèdent à l’Assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d’hospitalisation et de traitement.

- Deuxièmement : généraliser les allocations familiales qui bénéficieront ainsi à près de sept millions d’enfants en âge de scolarité, au profit de trois millions de familles. 

- Troisièmement : élargir la base d’adhérents au système de retraite en y incorporant environ cinq millions de Marocains parmi la population active non titulaire d’un droit à une pension. 

- Quatrièmement : généraliser l’accès à l’indemnité pour perte d’emploi au profit des Marocains ayant un emploi régulier. 

"A cette fin, Nous appelons à une concertation élargie avec l’ensemble des partenaires et à la mise en place d’un pilotage innovant et efficace de ce projet sociétal, dans la perspective de créer un organe unifié chargé de coordonner et de superviser les régimes de protection sociale", a indiqué le Souverain. 

Et d'ajouter qu'indépendamment de ses objectifs, la réussite de tout plan ou projet est tributaire de l’adoption des principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes. 

A cet égard, les institutions de l’État et les entreprises publiques doivent montrer une attitude exemplaire et agir comme un levier de développement, et non comme un frein. 

"Étant donné l’importance stratégique de ces institutions, Nous appelons à une redéfinition substantielle et équilibrée du secteur", a-t-il précisé. 

Agence de la supervision des participations de l'Etat

Notre souhait est que l’Agence chargée de la supervision des participations de l’État et du suivi de leurs performances joue un rôle-clé dans ce domaine, a poursuivi le Roi Mohammed VI. 

De fait, le succès du plan de relance économique et la mise en place d’un nouveau contrat social nécessitent une évolution réelle des mentalités et un véritable changement dans le niveau de performance des établissements publics. 

"À cet effet, Nous appelons le gouvernement à opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination aux postes supérieurs, afin d’inciter les compétences nationales à intégrer la fonction publique et à la rendre, in fine, plus attractive", a-t-il indiqué. 

 


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