EMISSION DU 12/21 - par bourse news

Abdellatif Jouahri : «L’efficacité des Banques participatives est d’abord une question de gouvernance»

Les banques et fenêtres participatives connaissent des fortunes diverses. Si certaines affichent une croissance à deux chiffres depuis le feu vert de Bank Al-Maghrib pour cette activité en 2017, d’autres, et leurs indicateurs financiers le montrent, sont en perte de vitesse, voire quasiment à l’arrêt.

Interpellé sur ce point à l’occasion de sa dernière conférence de presse pour l’année 2021, ce mardi 21 décembre, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a directement lié la performance de ces établissements aux dirigeants et aux actionnaires : «Quand vous avez un actionnaire présent, qui veut mettre de l’argent et qui choisit un management de qualité, il avance. Je ne peux pas donner de noms. Mais j’ai la situation de ces banques et nous traitons ce sujet tous les mois…. Parmi elles (les banques et fenêtres), il y en a qui sont en train de traîner le pied, et ce sont les banques elles-mêmes qui avouent que le management en place ne fait pas l’affaire… ».  «Il ne suffit pas d’être professionnel et technicien. Il faut être commerçant aussi, et bon commerçant», a poursuivi le wali.


Abdellatif Jouahri favorable aux restructurations

Le Wali a par ailleurs précisé que lorsqu’on présente à la Banque centrale des projets de concentration ou d’élargissement de l’actionnariat de ces banques, elle les étudie au cas par cas. «Nous avons d’ailleurs reçu une demande de concentration qui n’a pas abouti, car l’une des parties prenante n’a pas donné suite ». Et de conclure que la Banque centrale est favorable aux rapprochements et aux élargissements de l’actionnariat, du moment que ce soit de qualité, pour ne pas commettre les mêmes erreurs du passé.


Trouver une solution à la faiblesse des dépôts à vue

La Banque centrale a proposé qu’une étude soit menée pour comprendre les raisons de l’atonie des dépôts à vue qui ne décollent pas chez les banques participatives. «Je pousse également à ce que l’on tienne une réunion entre banques participatives et le Conseil Supérieur des Oulémas pour finaliser l’écosystème participatif, notamment pour la validation des contrats afin d’élargir l’activité et gagner en croissance», conclut-il.

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