Optimiser l’investissement de son épargne dans le but de la fructifier dépend de plusieurs variables : l’âge, le projet d’épargne, l’horizon de placement et l’aversion au risque.
Un épargnant de 50 ans n’a pas les mêmes contraintes qu’un jeune actif de 25 ans. De même qu’un investisseur souhaitant épargner pour financer un logement n’a pas les mêmes objectifs qu’un investisseur ambitionnant d’améliorer ses revenus à la retraite. Dans les faits, l’investisseur est face à deux options : investir directement sur les marchés, ce qui suppose une connaissance des produits financiers et une maîtrise du risque et du timing. La seconde option est de passer par des fonds collectifs : les OPCVM. Ces fonds permettent une gestion active et collective par des professionnels et répondent aux besoins de l’épargnant à long terme. Les OPCVM ont également l’avantage d’être des produits liquides.
Reda Hilali rappelle que, selon l’appétit au risque, l’investisseur choisira le type d’OPCVM qui répond le plus à ses besoins. Cela va de l’obligataire pour le moins risqué, aux OPCVM diversifiés, puis les OPCVM actions pour les plus dynamiques.
La DCA appliquée aux OPCVM : Une stratégie gagnante
Lors de son intervention au Salon de l’épargne, Reda Hilali a présenté les avantages de cette stratégie sur le marché marocain. DCA, pour Dollar Cost Averaging, consiste à investir un même montant, dans un même instrument et à la même fréquence. Cette stratégie a été popularisée aux Etats-Unis aux début des années 2000 avec l'accessibilité des ETF et de la Bourse en ligne. Le principe est le suivant : dans un marché haussier, l’épargnant profite d’une valorisation de son patrimoine, et lors des phases baissières, il arrive à investir moins. Et étant donné que les marchés boursiers sont haussiers à long et très long terme, le patrimoine est ainsi valorisé.
Une DCA peut se faire à travers un plan d’épargne en actions défiscalisé, une assurance-vie en unités de compte ou tout simplement un plan d’épargne retraite. Tous ces produits offrent des avantages fiscaux et sont investis en OPCVM. Mais la volatilité et les rendements diffèrent d'un sous-jacent à l'autre.
Avant d’ouvrir un contrat, l’épargnant doit mener une réflexion sur la fréquence des versements (mensuelle, trimestrielle, semestrielle, etc.), le montant à investir (300, 500, 1.000, 3.000, 5.000 DH….) et son profil. Un jeune doit avoir un profil dynamique à équilibré, alors qu’une personne proche ou à l’âge de la retraite devrait privilégier des produits plus prudents.
Pour Reda Hilali, l’épargnant doit constamment garder en tête que l'inflation peut réduire considérablement le pouvoir d'achat de l'argent mis de côté. C'est pourquoi il est essentiel d'investir et ne pas se contenter de mettre de côté. Et garder en tête la magie des intérêts composés, c’est-à-dire que le rendement commence lui-même à générer du rendement. Comme l'a dit Einstein : «la capitalisation (intérêts composés) est la 8 ème merveille du monde», insiste l’expert.