EMISSION DU 03/14 - par bourse news

Assurances au Maroc: Les grands dossiers du moment

Cet événement annuel, qui a porté cette année sur l'assurance automobile et ses évolutions récentes, notamment technologiques, était l'occasion de faire le point sur les autres chantiers du secteur.
 

D'abord, concernant la branche automobile, plus importante composante de la branche Non-Vie au Maroc avec 14 milliards de dirhams de primes émises en 2022, le secteur doit vite entamer sa mue. « L'intelligence artificielle, les véhicules autonomes, les petits véhicules sans permis, ou encore les trottinettes,  sont autant d’exemples qui bouleversent l’assurance automobile. Nous devons être en mesure de les identifier, les analyser et les intégrer dans nos politiques de gestion des risques, pour continuer à jouer pleinement notre rôle dans la prévoyance », a expliqué le président de la fédération.

 

Pour le moment, le secteur accuse beaucoup de retard. La mise en place sur le marché marocain du E-constat récemment est un bon exemple de ce que peut apporter la transformation digitale au secteur.  « Avec ce constat électronique, les accidents matériels sont géolocalisés, horodatés et l’information partagée avec toutes les parties prenantes en temps réel. Le E-constat est aussi un moyen efficace de lutter contre certaines formes de fraude », s’est félicité Bensalah.  

 

Dans le même registre, la fédération œuvre aux côtés de l’ACAPS pour faire aboutir le projet de dématérialisation de l’attestation de l’assurance auto. « Le préalable qui consistait en la mise en place d’un référentiel national de production est achevé depuis quelques semaines et nous attendons, avec impatience, la levée des contraintes réglementaires. Certains de nos confrères africains ont déjà déployé ce projet et nous caressons l’espoir de le voir déployé au Maroc au 2ème semestre de cette année ». 

 

Recouvrement des primes : Une solution digitale attendue pour bientôt

 

Un autre sujet urgent pour le secteur : Le recouvrement des primes d’assurance automobile.

« Il n’est pas normal que notre secteur reste prisonnier d’un système archaïque, qui peut entrainer, dans certains cas, des situations dramatiques chez les intermédiaires » a alerté le président de la FMSAR. Selon lui, « les nouvelles technologies monétiques peuvent servir à améliorer ce process et le sécuriser ».

 

« Nous sommes, dans ce sens, accompagnés par l’un des leaders mondiaux de la monétique pour réfléchir aux solutions en mesure de fluidifier la remontée du cash aux compagnies et le versement, dans la foulée, de la commission aux intermédiaires ».

 

Comment faire face à l’inflation

L’un des sujets majeurs qui préoccupe la profession en ce moment est l’augmentation significative du coût des sinistres matériels, sous l’effet de l’inflation. 

« Les assureurs automobile n’ont pas, pour autant, impacté cette hausse sur leurs tarifs. C’est un phénomène qu’il faudra, en revanche, surveiller de près, pour ne pas déstabiliser nos résultats techniques, à un moment où les marchés financiers ne sont pas au meilleur de leur forme » a-t-il dit. 

 

Contraintes réglementaires

Sur le plan réglementaire, le lancement des études de convergence pour la migration vers une solvabilité basée sur les risques … et la préparation de la publication de nos comptes, selon la norme IFRS 17, a mis notre secteur à rude épreuve ces dernières années.  

Nous sommes conscients qu’il s’agit d’évolutions incontournables, mais il est important de garder en vue la taille de notre marché et de ses acteurs. 

 

Malgré un taux de pénétration qui dépasse les 4% du PIB du Royaume, les populations à faibles revenus et les TPE restent largement sous assurés.  « Nous sommes heureux du chemin parcouru, notamment dans le cadre de la Stratégie Nationale de l’Inclusion Financière. Plusieurs expériences réussies de micro-assurance ont vu le jour, mais il reste encore fort à faire ». 

 

 

« L’autorisation accordée aux établissements de paiement pour la distribution des produits de micro-assurance, ainsi que les réflexions que nous menons avec le ministère de « l’Inclusion Economique » et celui « de l’Industrie et du Commerce » vont, sans aucun doute, contribuer à rendre l’assurance accessible à un grand nombre de nos concitoyens », promet le patron de la FMSAR. Et de conclure que les opérateurs Takaful, qui ont démarré leurs activités en 2022, en collaboration avec les banques participatives, devraient également apporter leur contribution à l’effort collectif. 

 

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