Après une année difficile marquée par la crise sanitaire, le secteur des assurances national a retrouvé sa dynamique d’avant crise avec un volume de primes émises (affaires directes) de 49,6 milliards de DH, en progression de 9,9% (Vs. 1% en 2020). La même dynamique est observée en termes de placements et d’épargne.
Des placements en hausse mais fortement exposés au risque action
Les placements des compagnies d’assurances à fin 2021 en valeur d‘inventaire ont cru de 7,7% pour atteindre 210,3 DH de DH. En intégrant les réassureurs exclusifs, ils s’établissent à 221,3 milliards de DH en évolution de 7,5% par rapport à 2020.
Dans le détail, les placements affectés aux opérations d’assurances se sont appréciés de 7,1% à 185,7 milliards de DH au moment où les placements libres ont progressé de 12,4% à 24,6 milliards de DH.
L’analyse de la structure du portefeuille d’actifs fait état du maintien d’une forte exposition à la poche action, selon le rapport sur la stabilité financière. Celle-ci voit sa part augmenter de 0,4% pour s’établir à 45,8% du total d’encours. Les actifs de taux, quant à eux, demeurent le premier instrument de placement des entreprises d’assurances avec une part de 47,8%.
Des plus-values latentes en appréciation
Suite à l’amélioration de la situation sanitaire et dans le sillage de la reprise globale de l’économie, le marché financier a regagné sa dynamique qui a conduit à l’amélioration de la valeur marché des placements des assureurs. Ainsi, les plus-values latentes ont clôturé l’année avec une hausse de 28,4% pour un montant de 32,5 milliards de DH contre 25,3 milliards de DH une année auparavant.
La poche « action », une des principales composantes du portefeuille, a vu son niveau des plusvalues latentes s’apprécier de 47,2% pour un montant de 23,7 milliards de DH, grâce à la performance du marché boursier (+18,35 % de l’indice Masi). Il en résulte une amélioration du ratio des plus-values latentes sur les placements, qui passe de 13% à 15,5% à fin 2021.
Résilience face aux chocs «actions» et «immobilier»
Toujours selon le rapport sur la stabilité financière, en simulant un stress test avec des baisses de 10% et 25% sur la poche «actions», le taux de la marge de solvabilité le plus bas se situerait respectivement à 113% et 104%. Le taux moyen de cette marge devrait, quant à lui, se placer respectivement à 335% et 291%.
Le même exercice de stress test effectué sur la poche «immobilier» a montré que le taux de la marge de solvabilité le plus bas se situerait respectivement à 125% et 124%. Le taux moyen de cette marge devrait s’établir respectivement à 367% et 363%. Les résultats de ces stress tests montrent que les exigences prudentielles en matière de solvabilité restent respectées.
Reprise de la collecte nette