EMISSION DU 09/29 - par bourse news

Samir : CDG Capital décortique les options qui séoffrent aux actionnaires

CDG Capital a publié une note de recherche cette semaine où ses analystes décortiquent les choix qui s'offrent à la Samir pour sortir du gouffre. "Vue la situation financière de la Samir, deux choix majeurs s’imposent, en l’occurrence une cession de filiales ou une augmentation de capital" peut-on relever en préambule. Toutefois, devant l’ampleur des besoins financiers de la compagnie, l’augmentation de capital d’un montant conséquent semble être la solution la plus réaliste selon cette note.
 
Selon cette analyse, les besoins les plus imminents de Samir sont estimés à 17 Mds de dirhams nécessaires au : 
 
• redémarrage de l’activité de raffinage, soit un montant moyen de 4 Mds de dirhams. 
 
• paiement des salaires du personnel au cours d’un trimestre d’un montant moyen de 86 MDH. 
 
• l’emprunt obligataire de 800 MDH à rembourser en décembre 2015 et le financement de 1,9 Md MAD contracté auprès de Dubai Bank à payer en janvier 2016. 
 
• la dette nette envers la Douane d’au moins 11 Mds de dirhams  à fin 2014.
 
Or, pour réaliser cette augmentation de capital d'au moins 17 Mds de dirhams, Corral Petroleum, actionnaire de référence, n'est pas au plus haut de sa forme. Cette société établie en Suède, affiche des fonds propres au négatif suite à des pertes cumulées sur les deux derniers exercices. En effet, Corral a enregistré des pertes nettes de 257 Millions de dollars  et de 570 Millions de dollars respectivement en 2013 et en 2014. Consécutivement à ces pertes, les fonds propres de la compagnie se sont inscrits dans le négatif avec 293 Millions de dollars à fin 2014. 
 
Les analystes de CDG Capital rajoutent qu'au cours du premier semestre de 2015, le résultat de Corral Petroleum AB est passé en territoire positif mais demeure insuffisant pour absorber les déficits cumulés. En effet, les capitaux propres de Corral se sont établis à (-48) MUSD à fin juin 2015. Pour continuer d’exister selon la loi en vigueur en Suède, Corral Petroleum Holding devrait palier à cette irrégularité (dans un délai de 8 mois à partir de la date de l’assemblée des actionnaires) en procédant à une recapitalisation par levée de fonds qui pourrait éventuellement profiter aussi à Samir à travers une injection de flux. 
 
En sus de ses fonds propres négatifs, corral porte dans son bilan un endettement net de 2 Milliards USD. Son ratio « Dettes/Actif » affiche un niveau de 86% contre 23% en moyenne pour les compagnies comparables.
 
 
Quatre manières possibles pour procéder à une éventuelle augmentation de capital pour Samir 
 
Une éventuelle augmentation de capital de la Samir pourrait se dérouler de quatre manières possibles selon les analystes. 
 
1. Par la recapitalisation de « Corral Petroleum Holding AB » puis de ses filiales dont la Samir 
 
2. Par une perfusion à travers le fond d’investissement Moroncha Holding 
 
3. Par une entrée directe de l’actionnaire principal Cheikh Amoudi dans Samir 
 
4. ou bien par un share offering qui permettrait aux investisseurs existants de réinjecter du cash ou à de nouveaux investisseurs de rentrer dans le tour de table en numéraire et par conversion de dette.
 
"A ce stade, les quatre manières évoquées sont possibles mais une recapitalisation à travers Corral semble compliquée".
 
 
ET une cession d'actifs ? 
 
La cession de l’une ou de plusieurs filiales aurait pu s’avérer comme une solution à court terme. Toutefois, cette approche ne serait intéressante que si elle permettait à Samir de couvrir ses engagements les plus urgents, de financer le redémarrage de l’activité et de reconstituer les stocks obligatoires. Or, selon cette analyse, le total des valorisations des filiales qui est de 1,6 Md de dirhams serait dérisoire face aux besoins financiers de Samir à court terme qui dépassent les 17 Mds de dirhams.
 
 

Articles qui pourraient vous intéresser