EMISSION DU 11/30 - par bourse news

6 chiffres pour comprendre la crise boursière chinoise

Quand la Chine trébuche, le Monde frissonne !

La Chine se place en tant que deuxième puissance économique mondiale, juste derrière la superpuissance américaine. Elle aura su faire sa place et surtout s’être rendue indispensable du fait qu’elle soit tout simplement partie prenante de l’ensemble des échanges mondiaux, dans un contexte où la mondialisation est à son pic engendrant une interdépendance des marchés mondiaux. Et c’est là le problème. Ceci étant, le format constat-cause-conséquence nous semble le mieux adapté pour traiter de la crise chinoise.

Constat : Six chiffres phares pour mieux comprendre

 

 

Causes

Le plongeon boursier s’explique par le fait que les investisseurs aient décidé que les valeurs cotées sur la place chinoise valaient moins qu’avant. En découle deux principales conséquences :

  • Conséquence n°1 : les grandes entreprises chinoises voient leur valeur boursière baisser. Cela ne signifie pas qu’elles perdent de l’argent mais c’est une preuve de l’inquiétude des investisseurs qui peut limiter leurs possibilités de se financer sur les marchés.

 

  • Conséquence n°2 : l’amplitude du recul des marchés chinois. La Bourse de Shangai s’était envolée de 150% en l’espace d’un an, dopée par l’endettement et de façon totalement déconnectée de l’économie réelle.

 

C’est ce qu’on appelle une « bulle » : les investissements des chinois sur leur marché ne reflètent pas la valeur des entreprises qui y sont cotées.

De surcroît, la Chine est clairement désignée comme responsable du trou d’air des matières premières. Evidemment, quand les bourses chinoises plongent, puis toutes les bourses d’action de la planète (du fait que les marchés soit interdépendants), les cours des matières premières ne peuvent que chuter, le pétrole et le cuivre se retrouvant à leur plus bas niveau depuis la crise de 2009.

 

Conséquences et retombées

Le ralentissement de l’économie chinoise a conduit le pays à acheter moins de matières premières sur le marché mondial. Une évolution qui a des conséquences directes pour les entreprises qui exploitent pétrole, charbon et minerais, et bien évidemment sur les pays producteurs de pétroles comme ceux du Moyen-Orient et d’Amérique Latine, qui ont été les premiers impactés par la crise.

Conséquences sur l’Occident :

Inversement, la zone euro et les Etats-Unis seraient moins affectés : la baisse des cours des matières premières aurait même été une excellente nouvelle pour les pays importateurs, notamment pour l’Europe, le Japon et les Etats-Unis. A contrario, ils ont indéniablement soufferts d’une baisse relative des exportations vers la Chine et toute la région du Sud-Est asiatique qui est imbriquée dans l’économie chinoise. Notons, en revanche, que l’impact a été d’une moindre ampleur vu que les exportations de la zone euro et des Etats-Unis ne représentent que 1,5% et 0,7% du PIB.

Conséquences sur le Maroc : l’effet « risque indirecte »

Les exportations du Maroc étant très sensible à la demande mondiale, et particulièrement à la demande européenne, les perspectives des exportations marocaines se retrouvent fragilisées notamment celles orientées vers l’automobile, les pièces d’aéronotique et d’électronique ainsi que les recettes touristiques. Or, le ralentissement de l’économie chinoise et d’autres pays émergents a désormais freiné la demande mondiale et par conséquent la demande européenne adressée au Maroc. Pour conclure, rien d’alarmant pour le Maroc : ne nous attendons pas à un effet direct prononcé qui perturberait notre économie.

 

 

 

 

 

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