EMISSION DU 02/01 - par bourse news

Monde. Bulles financières : Le risque de formation s'accroît

Alors que les valorisations boursières atteignent des niveaux records aux États-Unis et au Japon et que le niveau de confiance des investisseurs sur les marchés boursiers est à son plus haut... le spectre des bulles spéculative plane sur le monde de la finance. Natixis est revenue sur les principaux facteurs favorables à l’apparition des bulles dans une note datée du 30 janvier. 

 

Pour les équipes de la banque d’affaires, les allures des bulles spéculatives sont très visibles sur les marchés actions aux Etats-Unis et au Japon :

Source : Natixis Research

 

Par ailleurs, l’ équipe de recherche de Natixis a listé cinq facteurs qui favorisent l’apparation de bulles spéculatives : 


  • la faiblesse du rendement des actifs sans risque

 

Natixis explique que les taux d’intérêt à long terme anormalement bas sur les dettes publiques, poussent en effet les investisseurs à rechercher des rendements plus élevés en investissant dans les « actifs à bulle » dont les prix augmentent rapidement.

Source : Natixis Research
 


  • La facilité à utiliser l’effet de levier

Si un investisseur peut facilement s’endetter à court terme pour investir dans un actif spéculatif, la demande « d’actif à bulle » est accrue. "Ceci est bien le cas aujourd’hui avec l’abondance de la liquidité fournie par les Banques Centrales à des taux d’intérêt très faibles et avec les conditions favorables de l’offre de crédit bancaire", expliquent-ils.

Source : Natixis Research

 


  • L’optimisme sur les perspectives économiques


L’optimisme sur les perspectives économiques pousse à penser que les prix des actifs financiers et immobiliers peuvent continuer à augmenter.


  • L’incertitude sur la valeur fondamentale des actifs considérés

Si la valeur fondamentale d’un actif est connue facilement et précisément, le prix de l’actif ne peut pas différer de la valeur fondamentale et il est difficile qu’il puisse y avoir des bulles, relèvent les analystes.

Les bulles apparaissent plutôt sur les actifs :

- dont la valeur fondamentale est difficile à mesurer, incertaine (actions des entreprises des nouvelles technologies, immobilier) ;

- ou même qui n’ont pas de valeur fondamentale (or, cryptomonnaies).

 


  • Le mimétisme des investisseurs

Si tous les investisseurs-épargnants achètent les mêmes actifs au même moment, la probabilité d’apparition de bulles est bien sûr plus élevée.

Ce mimétisme des investisseurs résulte :

- de la recherche d’actifs à rendements élevés, qui pousse tous les investisseurs vers les mêmes actifs ;

- de l’investissement en ETF qui conduit à ce que les grandes classes d’actifs soient achetées sans discrimination.

Source : Natixis Research
 

En définitive, entre la faiblesse du rendement des actifs sans risque, la facilité à utiliser l’effet de levier, l’optimisme sur les perspectives économiques… les facteurs favorables aux bulles sont bien présents aujourd’hui rapellent la banque. Pour eux, il n’est donc pas étonnant que des bulles apparaissent, qui vont probablement continuer à gonfler en 2018.

 

 

 

 

 

 


Monde. La taille de la finance continue à progresser


La globalisation financière continue à progresser mondialement, même s’il y a quelques recules locaux (Zone euro, Chine), tandis que la globalisation commerciale s’affaiblit. "Ceci a des conséquences importants, on l’a vu, sur la transmission des cycles entre les régions et sur le rôle des politiques monétaires", nous rappelle Natixis. Globalement, ceci signifie que la taille de la finance par rapport à l’économie réelle continue à augmenter. Le graphique ci-dessous montre le poids par rapport au PIB mondial de l’ensemble rédit + encours d’obligations + capitalisation boursière+ monnaie (M2). La poursuite de la hausse du poids de la finance implique que la probabilité que des chocs financiers déstabilisent l’économie réelle continue à augmenter.

Source : Natixis Research
 


 

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