EMISSION DU 11/04 - par bourse news

Le développement des marchés de capitaux doit être une priorité du Chef du gouvernement !

Selon un nouveau rapport de la BERD et du Fonds monétaire arabe (FMA), l’engagement des gouvernements et le leadership politique ont un rôle clé à jouer pour développer les marchés de capitaux dans la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED). Ce rapport a été rédigé dans le cadre du Partenariat de Deauville, lancé par la communauté internationale en réponse aux événements du Printemps arabe de 2011. Il couvre les marchés de l’Égypte, de la Jordanie, du Maroc et de la Tunisie, où la BERD investit depuis 2012. Le rapport formule une série de 16 recommandations, dont 10 sont considérées comme des réponses rapides à court terme. Il s’y ajoute trois propositions à moyen terme et trois autres à plus long terme.

Évaluant l’état actuel des marchés de la région, le rapport note qu’en dépit de différences nationales, les quatre pays examinés se trouvent confrontés à des défis communs. "Des problèmes structurels entravent la capacité des marchés à stimuler l’esprit d’entreprise et la création d’emplois, dont on sait qu’il s’agit d’une question clé dans des économies où le chômage des jeunes constitue, en particulier, un problème social majeur", peut-on lire dans le rapport. Voici un résumé de ses mesures.

Des recommandations à court terme 

Ces dernières mettent tout particulièrement l’accent sur les mesures qui devraient être prises par les autorités au plus haut niveau politique, y compris la création d’un comité national des marchés de capitaux, présidé par les Premiers ministres de l’Égypte, de la Jordanie, du Maroc et de la Tunisie. La création de groupes d’étude au niveau approprié garantirait le soutien politique et la coordination nécessaires afin de parvenir à un développement satisfaisant des marchés de capitaux.

Les autres mesures à court terme incluent le développement d’une stratégie de gestion de la dette publique afin de soutenir la création d’une courbe des taux de rendement bien définie et réellement représentative, servant de référence pour l’évaluation d’autres actifs financiers. Il était également important de se concentrer sur des questions comme l’éducation des émetteurs et des investisseurs et d’accroître les pouvoirs d’exécution et de sanction conférés aux autorités de supervision et de régulation. Le rapport, qui est également le fruit de la coopération avec d’autres institutions financières internationales, définit une feuille de route afin de progresser dans le développement des marchés de capitaux, considérés comme un élément clé sous-tendant la transformation économique globale.

Toutefois, quelques progrès ont déjà été accomplis, y compris l’adoption de plans d’action pour le développement des marchés de capitaux en Jordanie et en Tunisie ; des améliorations de l’infrastructure de compensation et de règlement-livraison sont en cours en Égypte ; et des mesures sont prises, plus particulièrement au Maroc et en Égypte, afin d’améliorer l’accès au financement des petites et moyennes entreprises.

 

Vers plus d'incitations à moyen terme 

Les propositions à moyen terme du rapport incluent des mesures d’incitation afin de développer l’industrie privée, de renforcer les régimes de retraite existants et d’encourager la gestion professionnelle des investissements des compagnies d’assurances.

Enfin, les recommandations à plus long terme sont toutes tournées vers l’extérieur, et proposent des actions visant à attirer les investisseurs internationaux vers les marchés locaux, à travailler avec les fournisseurs d’indices de manière à rehausser le statut des marchés concernés, pour les faire passer de marchés frontières à marchés émergents, et à s’efforcer d’obtenir des notations de crédit internationales qui stimulent l’appétit des investisseurs internationaux.

 

Ces recommandations, rappelons-le, ont quasiment toutes été formulées lors des dernières intégrales de la Finance en 2014. 

 

Articles qui pourraient vous intéresser