EMISSION DU 04/15 - par bourse news

Jumia Maroc surfe sur la grande réussite de l'IPO du groupe Jumia


Profitant du buzz médiatique créé par la réussite de l'IPO de Jumia Technologies AG, la filiale marocaine du leader du e-commerce en Afrique a organisé une conférence de presse pour présenter l'opération. Le management a même recréé l'estrade du Floor de la Bourse de New York et a fait raisonner la cloche pour l'occasion. 

Larbi Belghiti Alaoui, DG de Jumia Maroc, a réuni la presse pour présenter l'opération. Le groupe de e-commerce a pu lever 196 millions de dollars lors d'un premier appel public à l'épargne à New York le 12 avril. L'action a été proposée à 14,50 dollars sous le symbole JMIA.

Présente dans 14 pays africains et comptant plus de 4 millions de clients, Jumia affiche une croissance rapide de son chiffre d'affaires depuis 7 ans. Mais le groupe n'est pas encore rentable. Il espère atteindre l'équilibre en 2023 en profitant du faible taux de pénétration du digital dans le retail en Afrique, qui offre un potentiel de développement que les investisseurs ont pu apprécier vendredi dernier. Jumia cible 15.000.000 de consommateurs à terme. 

Le management est resté discret sur l'activité propre au Maroc, indiquant seulement que le Royaume est le cinquième pays le plus important en termes de contribution aux revenus. La filiale marocaine profitera d'une partie des fonds levés vu son importance. 

Fondée par 2 entrepreneurs français en 2012, Jumia a réalisé 147,3 millions de dollars de revenus l'an dernier, selon le prospectus déposé auprès de la SEC, le régulateur boursier américain. 

Le groupe bénéficie d'une «protection naturelle» contre les géants mondiaux comme Amazon discrets en Afrique. De l'avis de Larbi Belghiti Alaoui, Jumia dispose d'avantages compétitifs forts dans cette région du monde, qui rendent difficile l'accès d'opérateurs comme Amazon. Le principal frein au développement d'autres acteurs est la pénétration réduite du paiement mobile et la faible confiance du consommateur dans ce type d'outils, ce qui oblige les entreprises de e-commerce à adopter des mécanismes de cash à la livraison. «Sur ces marchés, il faut être proche du terrain», confie le patron de Jumia. Amazon manque par ailleurs d’infrastructures de distribution dans le continent, ce qui le rend peu compétitif. 

Morgan Stanley, la Banque Royale du Canada, Citigroup Inc. et Berenberg Capital Markets LLC ont dirigé le placement.

Pour sa première cotation, Jumia a gagné 75,59%, atteignant les 25,46 $ l’action, ce qui la valorise à 1,95 milliard de dollars.

A.H

 

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