EMISSION DU 04/20 - par bourse news

Classement: les 10 champions africains de la croissance économique

l'Éthiopie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Tanzanie devraient enregistrer un croissance de plus de 6% au moins en 2017. Plusieurs pays d'Afrique subsaharienne continueront d'afficher une croissance économique robuste en dépit de la baisse de régime marquée qu'enregistre la région en raison d'un environnement économique moins favorable.

Parmi les facteurs qui vont porter cette croissance, il y a les investissement dans l’énergie, les transports, le secteur extractif et de la hausse de la consommation des ménages. Tour d’horizon sur les 10 champions africains de la croissance économique.

Si l’on croit les dernières indications du FMI, la croissance économique en Afrique subsaharienne est en train de rebondir en 2017, après avoir enregistré en 2016 (du fait de la chute brutale des cours du pétrole et des autres matières premières), son plus bas niveau plus de deux décennies. Ainsi, elle devrait passer à 2,6 % en 2017 et à 3,5 % en 2018, portée principalement par des facteurs particuliers dans les plus grands pays, qui ont fait face à des conditions macroéconomiques difficiles en 2016.

Toutefois, la croissance du PIB dans les pays dont les économies sont moins tributaires des matières premières devrait rester forte, soutenue par les investissements dans les infrastructures, des secteurs de services résilients et le redressement de la production agricole. 

Principalement les pays à faible revenu qui devrait pour l’année 2017 enregistré une croissance économique de 5,5%, l’on trouve parmi ces pays l’Ethiopie.

 

Voyons donc quels sont les pays qui sauront faire exploser le compteur du produit intérieur brut cette année sur le continent noir.Ce classement est composé des 10 pays africains qui auront les meilleurs taux de croissance PIB réel en 2017 selon les projections du FMI.

1-  L’Éthiopie confirme

l’Éthiopie, brade ses terres fertiles pour remplir le ventre des habitants de quelques pays d’Asie ou du Proche Orient, alors que 13 millions d’Ethiopiens souffrent encore de malnutrition. Dans la mesure où le secteur agricole emploie 85% de la population et contribue de quasiment la moitié au PIB, c’est presque tout le pays qui est affecté lorsque les récoltes sont mauvaises.

Paradoxalement, le pays figure pourtant premier dans ce top 10 des meilleures croissances PIB africaines. Sa croissance économique devrait s’établir à 7,5% en 2017 et 2018, alors qu’elle était de 8% l’année écoulée.

L’on note que malgré cette forte croissance, le pays dispose de l’un des plus faible revenu par habitant au monde.

2-  La Côte d’Ivoire

La côte d’Ivoire poursuit sa résilience économique soutenue par une forte demande intérieure. Toutefois, la performance réalisée par la Côte d’Ivoire revêt une ampleur plus importante, compte tenu de son niveau de développement déjà bien supérieur à celui de l’Éthiopie (le PIB par habitant était de de 1.319 dollars fin 2016, contre 702 dollars).

Rappelons que, dès la fin de la grave crise politique des années 2000, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans de profondes réformes économiques visant à mettre en place un environnement favorable à l’investissement. Avec pour objectif de devenir un pays émergent vers 2020.

3- Sénégal- Tanzanie

Cette troisième place est partagé entre le Sénégal et la Tanzanie avec un PIB estimé à 6,8% pour l’année 2017 selon les prévisions de l’institution du Bretton Woods. Ainsi, la croissance économique du Sénégal jusque là est principalement tirée par le secteur public, il a affiché une bonne croissance en 2016 autour des 6,6%. D0’ailleurs, les représentants du FMI avaient appelé l’Etat sénégalais à s’appuyer davantage sur l’investissement privé pour en faire un relais de la croissance et atteindre les objectifs du Plan Sénégal émergent (PSE) à l’horizon de 2030.

La Tanzanie a elle aussi le mérite d’avoir une croissance stable depuis plusieurs années . Elle est comprise entre 6 et 7%. L’économie repose en grande partie sur l’agriculture. Mais l'équilibre de son PIB tient notamment à l’activité touristique.

Le pays recèle des sites phares, dont le plus haut mont d’Afrique, le Kilimandjaro. 20.000 touristes tenteraient son ascension chaque année. Les réserves naturelles attirent également les amateurs de safaris. Puis, il y a le mythique archipel de Zanzibar, dont le gouvernement souhaite faire une vitrine de luxe. D’autre part, le pays est le 4e plus grand producteur d’or d’Afrique.

 

Classement des meilleures croissances économiques africaines

Rang

Pays

PIB

1

Ethiopie

7,5%

2

Côte d’Ivoire

6,9%

3

Sénégal/ Tanzanie

6,8%

4

Ghana

5,8%

5

Kenya

5,3%

6

Ouganda

5,0%

7

Madagascar

4,5%

8

Maroc

4,4%

9

Soudan/ Cameroun

3,7%

10

Egypte/ Zambie

3,5%

8- … Le Maroc: un nouveau souffle

Pour le FMI, les perspectives à moyen terme du Maroc sont favorables, la croissance devant se hisser à 4,4% en 2017 suivi d’un léger recul à 3,9% l’année qui suivra. Elles dépendront de la mise en œuvre des réformes visant notamment à améliorer le climat des affaires, mieux répartir l’effort fiscal ou encore s’attaquer aux problèmes du système éducatif... A charge au nouveau gouvernement de les concrétiser. Toutefois, il aura du pain sur la planche avec un chômage en hausse (9,3% en 2017 et 9,5% en 2018).  

Cependant, les perspectives de la région restent en demi-teinte : la croissance de la production ne devrait dépasser que modérément la croissance de la population sur l’horizon de prévision, après y avoir été inférieure en 2016. Beaucoup de pays exportateurs de produits de base doivent encore s’ajuster pleinement à la baisse structurelle des recettes tirées des produits de base, parce que les prix de ces produits (nonobstant leur rebond récent) demeurent bas (ce qui freine la croissance au Nigéria, en Angola et dans les pays exportateurs de pétrole de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale). Leur taux croissance du PIB devrait s’établir en 2017 au alentours des 0,7% suivi d’un redressement en 2018 à 1,9%.

Bon nombre des plus grands pays pauvres en ressources naturelles auront de plus en plus de mal à soutenir leur croissance en augmentant les dépenses publiques d’équipement, comme ils l’ont fait par le passé, face à la hausse de la dette publique et au ralentissement du cycle du crédit.

 

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