L'opération ciblait principalement des obligations d'Etat à maturité court terme : “Plus de 77% du rachat porte sur les remboursements du Trésor en 2021, les 23% restantes concernent l’année 2022”, commentent les analystes d'Attijari Global Research. Selon eux, “ce rachat devrait réduire les tombées du Trésor en 2021” et donc limiter la pression sur les taux à court terme.
D'ailleurs, la réaction du marché ne s'est pas faite attendre puisque la courbe des taux secondaires a connu un glissement général durant cette semaine. A cet effet, les maturités 13 semaines et 52 semaines ont cédé 2,0 PBS chacune, alors que la maturité 5 ans s’est repliée de 17 PBS.
Signaux positifs.
Après la levée remarquable de 3 Mds de dollars à des conditions de taux qui témoignent de la confiance des investisseurs étrangers, le Maroc a procédé cette semaine au remboursement par anticipation d’une partie du tirage sur la LPL d’un montant de près de 936 M$. Pour AGR, Cette décision s’expliquerait par la volonté de Bank Al-Maghrib de réduire les engagements en devises futurs du Maroc en raison d’une situation confortable au niveau des réserves de change.
Autres signaux positifs sur la santé des finances publiques, l'activité soutenue du Trésor sur le marché monétaire puisqu'il a augmenté les placements de ses excédents de trésorerie sur le marché monétaire. Ces derniers sont passés de 26 Mds à près de 35 Mds de dirhams selon des données AGR.
Ces éléments montrent que l'Etat termine l'année avec suffisamment de munitions pour faire face aux exigences du plan de relance de l'année 2021.
Adil Hlimi