Le besoin de financement brut du Trésor devrait s'établir, d'ici la fin de l'année 2021, à 125,8 milliards de dirhams (MMDH), prévoit Attijari Global Research (AGR).
Ce besoin comprend le reliquat de financement du déficit budgétaire ainsi que les arriérés du Trésor estimés par la loi de finances (LF-2021) à 57,7 MMDH, et les tombées du Trésor en 2021, hors celles des mois de janvier et février, de 68,1 MMDH, dont 62,6 MMDH intérieures et 5,5 MMDH extérieures, précise AGR dans son récent "Budget Focus".
Selon les prévisions de la LF-2021, l'argentier de l'État couvrirait 36,1 MMDH de son besoin de financement brut sur le marché extérieur. Ainsi, le reliquat équivalent à 89,7 MMDH serait satisfait sur le marché domestique.
Par conséquent, le besoin de financement intérieur brut par mois ressort à des niveaux corrects de 9 MMDH en moyenne en 2021. Selon AGR, ce recours ne devrait pas induire de grandes pressions sur les taux obligataires à court terme.
"Durant les deux premiers mois de l'année 2021, les conditions de financement du Trésor sur le marché intérieur sont restées quasi-stables soutenues par une situation des finances publiques confortables. En effet, l'offre en BDT du Trésor sur le marché de la dette est restée limitée autour de 10 MMDH face à des besoins annoncés de 11,6 MMDH en moyenne sur la même période", indiquent les analystes.
D'après eux, cette tendance stable des taux obligataires devrait se poursuivre en 2021, relevant, à l'origine, les conditions favorables à l'international pour l'exécution des financement extérieurs estimés à 41 MMDH par le PLF 2021, ainsi que le maintien d'une politique monétaire accommodante de Bank Al-Maghrib à travers un taux directeur historiquement bas de 1,5%, ce qui contribuerait à contenir le coût de refinancement du Trésor à des niveaux faibles.