C'est la conviction de la Recherche de BMCE Capital dans un papier consécutif à l'avis du Conseil de la concurrence sur les marges des pétroliers. “L'avis du Conseil de la Concurrence renforce notre opinion positive sur Total Maroc”, lit-on dans la note. Pour les analystes, en cas d'application de mesures de plafonnement, l'impact sera “limité” grâce à sa politique “innovante” permettant d'augmenter la part des produits à forte marge dans les ventes de la société.
Au pire, le plafonnement
Les analystes ont étudié l'impact sur Total Maroc de l'application du plafonnement. Un Worst case scénario où l'impact estimé sur les marges devrait se faire sentir à partir du T2 2019 jusqu'au T1 2020 avec une contraction aux niveaux proches de ceux de 2015 avant un retour progressif à la normale dès T2 2020. “Sur la base de scénario, nous aboutissons à une cours cible de 1.195 DH (upside limité à 2,2%) avec un P/E induit de 12* en 2018 et de 18,3* en 2019”, lit-on dans l'analyse. Dans ce cas, ils recommandent de conserver Total Maroc.
Mais le scénario central de BMCE Capital Research est le non plafonnement. Scnéario où la baisse des marges viendrait du jeu de la concurrence et où les opérateurs seront obligés d'investir dans les capacités de stockage. Ce scénario donne un cours cible de 1.359 DH, soit un upside de 16,3%. Les analystes mettent également en avant l'engagement du groupe dans une politique de distribution dividende attractive avec la promesse d'un DPA en constante croissance quels que soient les résultats, selon les dernières déclarations du management.
Rappelons que Total Maroc avait progressé de 10% dans les minutes qui avaient suivi l'annonce de l'avis du Conseil de la Concurrence jugeant le plafonnement inapproprié. Mais le gouvernement peut toujours appliquer cette décision. D'ailleurs, Lahcen Daoudi, ministre de tutelle, rencontre les pétroliers mardi pour “trouver un accord”.