La billette est utilisée par les sidérurgistes comme matière première dans la production d'acier. Sonasid dispose de 2 laminoirs, à Jorf Lasfar et à Nador. En 2005, le sidérurgiste avait décidé de produire lui-même cet intrant à Jorf Lasfar, avec un investissement de 1 Md de dirhams. Objectif : Produire 800.000 tonnes de billettes annuellement pour les deux laminoirs.
A travers ce procédé, Sonasid cherchait à devenir moins dépendant des cours des matières premières avec depuis, un seul intrant à "gérer", la ferraille.
Seulement, à la conférence de résultats de Marsa Maroc, le management en cherchant à expliquer l'évolution du trafic par ports, a donner une information selon laquelle Sonasid aurait commencé à importer de la billette directement, au lieu de la produire.
Sonsid semble profiter de la faiblesse des prix sur les marchés internationaux pour faire des arbitrages entre importation et production. Pourtant, pendant le premier trimestre de cette année, les professionnels de l'acier avaient demandé l'introduction de mesures de sauvegarde sur la billette, dont les importations sont qualifiées de dumping.
Depuis vendredi dernier, le management de Sonasid est resté injoignable pour commenter cette information.
"Les performances financières de Sonasid s’inscrivent en net retrait sur S1 2016 vs S1 2015, une tendance qui se confirmera sur l’ensemble de l’année 2016", annonçait la société après les résultats du premier semestre 2016. Elle avait expliqué travailler sur le coût de la ferraille, la distribution directe et le coût énergétique Pour revenir à des niveaux de rentabilité plus confortables et se préparer au retour à la libéralisation complète du marché en 2018, à la levée des mesures de sauvegarde.
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