Lundi 08 Avril 2019

Résultats annuels : les enseignements tirés de 2018

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Une semaine s’est passée depuis la fin de la saison des résultats. Le temps pour les investisseurs de digérer les dernières copies et de faire le bilan d’une saison soldée par 29,4 Mds de DH de profits. Un niveau inférieur que celui de l’année dernière certes, mais largement attendu. Voici quelques enseignements tirés des résultats annuels 2018.

 

La Macro pèse

Le premier enseignement tiré est que le ralentissement économique a pesé sur les bénéfices dégagés par les sociétés cotées cette année. Près du tiers des sociétés du Masi ont affiché des réalisations commerciales en retrait. L’agro-alimentaire et l’immobilier sont les deux secteurs qui ont le plus contribué à la baisse des revenus en 2018, selon les analystes d’Upline. Exclusion faite de ces deux secteurs, l’évolution du CA agrégé ressort à +3,4%.

Les banques résistent à la conjoncture

L’industrie bancaire est hautement cyclique : en phase d’expansion, les banques prêtent massivement pour financer les projets des opérateurs économiques. Et inversement en phase de ralentissement. Une règle qui ne s’est pas confirmée en 2018 pour les banques marocaines. Elles ont vu leurs PNB augmenter de 2,7% à plus de 60 Mds de DH, alors que leurs bénéfices ont pris 4% à 12,08 Mds de DH. Une bonne performance malgré les multiples tours de vis réglementaires appliqués. D’ailleurs, la charge du risque du secteur a baissé de 4,2% à 7,71 Mds de DH. Pilotage. 

Parallèlement, en termes de contribution à la croissance de la masse bénéficiaire, deux points sont à relever : premièrement, « l’analyse de la répartition sectorielle du résultat net agrégé de la cote laisse apparaître une prédominance des bancaires, avec une part de 41,1% ». Deuxièmement, le bancaire est le secteur qui a le plus contribué à l’évolution de la capacité bénéficiaire de la cote. Avec 461 MDH de plus que 2017, toujours selon la Recherche d'Upline. 

570 MDH : le montant des contrôles fiscaux

Ce n’est pas uniquement l’environnement économique qui a pesé sur les résultats cette année. D’autres éléments non récurrents se sont ajoutés au lot, notamment les contrôles fiscaux. Le fisc a multiplié ses descentes cette année. Entre Lesieur, Jet Contractors, Addoha, Salafin, Saham et d’autres émetteurs, le montant des contrôles fiscaux s’est élevé à 570 MDH, selon les calculs la recherche de CDG Capital Bourse. En effet, le RNPG agrégé de la cote n’aurait régressé que de 4,6% au lieu de 8,1%, si on retraite le montant des contrôles fiscaux et celui de la cession par le groupe Managem de 60 % de la mine Lamikal au groupe chinois Wanbao en 2017. Par ailleurs, le repli des résultats nets a été également impacté par la hausse du taux d’IS apparent qui est passé de 30% en 2017 à 33% en 2018.

Une dynamique commerciale remarquable pour IAM et Total Maroc

Total Maroc a également fait preuve de résilience cette année, profitant de l’épisode du Boycott. Ainsi au niveau commercial, le pétrolier ressort comme étant le premier contributeur à la hausse du chiffre d’affaires consolidé des sociétés non financières, avec un affermissement de 25,9% de ses revenus, comparativement à une année plutôt, soit une contribution de 2,56 Mds de DH. Au 2ème rang, c’est Maroc Telecom qui a contribué à hauteur de 1,06 Mds de DH à l’accroissement des revenus de la place hors financières.

 

Y.S

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