La Bourse de Casablanca devrait annoncer aujourd'hui, dans la soirée, les premiers bénéficiaires du programme Elite. Pour rappel, ce programme est la propriété de la Bourse de Londres et la Bourse de Casablanca sera la première Bourse à exploiter cette licence en dehors de l'Europe, avant qu'elle ne soit exploitée en Amérique Latine dans un avenir proche.
Selon nos informations, pas moins de 10 entreprises ont été sélectionnées après une période de sélection qui a démarré dès la signature de la convention entre les deux Bourses il y a moins d'un an. Les documents disponibles sur internet concernant ce programme expliquent qu'il ne s'agit pas d'identifier des entreprises "cotables" mais plutôt des entreprises de qualité dans le but de les préparer, dans le cadre d'un écosystème, à d'éventuelles levées de fonds, lorsqu'elles en auront besoin. Cet encadrement, en plus d'être intensif et étalé sur une période d'au moins 2 ans, est payant. L'objectif est de n'attirer que les entreprises vraiment intéressées.
Elite devrait constituer un tournant dans la stratégie de la Bourse de Casablanca longtemps basée sur la recherche de nouvelles recrues. Une stratégie qui n'a pas atteint les objectifs escomptés pour des raisons bien connues : Méfiance des entreprises, peur de la transparence, mauvaise voire absence d'appréciation de l'intérêt de s'introduire en Bourse, etc.. Avec Elite, la Bourse de Casablanca cherche plutôt à rendre des entreprises aptes à lever des fonds long termes ( accompagnement sur le plan comptable, business plan, communication, etc...) et de leur laisser le choix de faire appel au mode de financement qui les intéresse. "Nous ciblons des entreprises de qualité et ouvertes au changement pour les soutenir dans leurs plans de développement et apprendre à certaines comment lever des fonds", explique-t-on auprès de la Bourse.
Elite est née en Italie, une économie au tissu d'entreprises très identique au Maroc avant de s'exporter et devenir propriété de la Bourse de Londres. Aujourd'hui, il compte pas moins de 320 entreprises, en provenance de 21 pays, qui réalisent un chiffre d'affaires global de 30 Mds d'euros et qui emploient 120.000 personnes.