10 Mds de dirhams de privatisations. C'est le chiffre avancé par le ministre cet après-midi devant les parlementaires alors que la documentation accompagnant le PLF2021 contient le chiffre de 4 Mds de dirhams. Même en intégrant les 50% des recettes de ces opérations qui vont au Fonds Hassan II, on arrive à un chiffre de 8 Mds seulement.
Pour rappel, le programme de privatisation couvrant initialement la période 2020-2023 concerne des entités inscrites sur la liste des privatisables, en l'occurrence Maroc Telecom, Marsa Maroc, Biopharma, Sonacos, La Mamounia et Engie Electrique de Tahaddart. En outre, le rapport sur les établissements publics accompagnement le PLF 2021 publié dans la soirée de lundi précise que "de nouvelles entités publiques peuvent enrichir la liste des entités potentiellement privatisables ainsi que des participations minoritaires détenues directement par l'Etat et ne revêtant pas un caractère stratégique".
La pandémie du Coronavirus a poussé l'Etat à suspendre son programme de privatisations en 2020 à cause de conditions de marché et de valorisation défavorables. A titre indicatif, Maroc Telecom et Marsa Maroc ont perdu plus de 10% en Bourse cette année alors que La Mamounia a connu un arrêt de son activité, ce qui a eu des conséquences sur son plan d'affaires.