Selon les indicateurs du commerce extérieur à fin janvier 2019, publiés par l’Office des changes, le flux des Investissements Directs Marocains à l’Etranger (IDME) démarre l'année en trombe.En effet, ces flux ont augmenté de 609 millions de DH atteignant 2,081 milliards de DH. La hausse est de 41,4% en comparaison avec le niveau de janvier 2018. En revanche, le flux des Investissement directs étrangers (IDE) s’inscrivent en nette baisse en ce début d’année. Toujours selon l’Office des changes, le flux net des IDE atteint 1,56 milliards de DH contre 2,25 milliards de DH un an auparavant, ce qui représente une baisse 30,4%.
Les recettes MRE démarrent aussi l’année en berne. Les envois de fonds effectués par les Marocains résidents à l’étranger (MRE) enregistrent une baisse de 548 millions de DH ou -9,2%. Ils atteignent 5,4 milliards de DH à fin janvier 2019 contre 5,95 milliards de DH à la même période de l’année précédente. Même constat pour la «balance voyage» dont le solde ressort en recul de 11,9% par rapport à fin janvier 2018. Dans le détail, les recettes voyages, sont en régression de 7,1% sur la période, tandis les dépenses voyages, ont progressé de 7,8%.
Recul des RIN
Dans ce contexte, et sachant que la balance commerciale des biens et services s’est creusée de près de 1,5 milliards de DH sur la période, les Réserves internationales nettes (RIN) du pays se sont étiolées de quelque 11,9 milliards de DH, en recul de 5% (239,9 milliards de DH à fin janvier 2018, contre 228 milliards de DH à fin janvier 2019).
Le déficit commercial s'est aggravé pour sa part de 8,6% à 15,78 milliards de dirhams à fin janvier dernier, contre 14,53 MMDH durant la même période un an auparavant. Cette aggravation s'explique par un accroissement des importations (2,58 Mds), plus important que celui des exportations (+1,33 Mds). La hausse des importations de biens est imputable à l’accroissement des importations de la majorité des groupes de produits, principalement des achats de demi produits (+1 Mds), de produits bruts +727 millions de dirhams (MDH) et de produits finis de consommation (+573 MDH), relève l'Office. En outre, la facture énergétique a atteint 5,87 Mds contre 6,21 Mds une année auparavant, soit une baisse de 5,4%, tandis que sa part dans le total des importations s'est située à 14,8% (dont 7,5% des achats de gas-oils et fuel-oils) contre 16,8% un an auparavant. Les approvisionnements en gasoil et fuel-oil se sont établis à 2,96 MMDH contre 3 Mds à fin janvier 2018, indique la même source, qui explique cette évolution par la baisse des quantités importées (560 mT contre 583 mT, soit -4%).