Lotfi Boujendar qualifie le bilan de gestion d’actifs, pour l’année 2018, de "très positif" malgré un contexte de marché difficile. On le sait, l'effritement du rendement sur le compartiment de la dette et une tendance baissière sur le marché boursier durant les dernières années sont des contraintes pour l'épargne institutionnelle. Malgré cela, la gestion du Fonds de réserves du RPC (régime des pensions civiles) a permis de générer, au titre de l’exercice 2018, des produits financiers nets pour un volume de 3,7 Mds de dirhams, correspondant à un taux de rendement comptable de l’ordre de 4,63% alors que l'objectif cible est de 4,25%, soit un écart positif de près de 40 points de base.
Boujendar annonce également qu'à fin 2018, la valorisation marché du portefeuille du RPC ressort à 90,7 milliards de dirhams, induisant une plus-value latente de 13,1 milliards de dirhams.
En termes de performances financières, les réalisations sur les cinq dernières années (2014-2018) ont été de 6,62% en moyenne annuelle contre 5,94% pour le benchmark, soit une création de valeur de 67,4 pbs.
Par poche d’actifs, la performance du portefeuille obligataire ressort à 6,17% en moyenne sur la période contre 5,51% pour l’indice de référence de cette poche alors que le rendement moyen de la poche des actions gérée en direct s’établit à 10,28% contre 9,19% pour le benchmark (MASI rentabilité brute), soit un surplus de performance de 108,3 pbs.
Pour le régime de retraite complémentaire «Attakmili», le taux de rendement s’établirait à un peu plus de 8% soit une fois encore le meilleur rendement de la place.
Lotfi Boujendar revient également dans cet entretien sur l'étude lancée par la CMR pour faire évoluer sa politique de placements. Etude qui intervient dans un contexte marqué d’une part, par une relative amélioration de la situation financière du RPC et d’autre part, par une baisse continue des rendements procurés par les marchés financiers.