Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a dévoilé dans son dernier rapport les usages et les perspectives de l’intelligence artificielle (IA) au Maroc, mettant en avant certaines initiatives "isolées" dans plusieurs secteurs, dont celui de la finance.
Parmi ces exemples, la Caisse marocaine des retraites (CMR) se distingue par une utilisation stratégique de l’IA, notamment dans la gestion des placements financiers. En effet, cette dernière a déployé un modèle de machine learning pour suivre les cours du marché financier et prédire les fluctuations des prix des actifs. Cette technologie permet d’analyser le sentiment du marché (positif ou négatif) et d’évaluer la volatilité des actions, ce qui offre une base solide pour des décisions d’investissement optimisées. Selon le CESE, ce système vise à renforcer la performance des portefeuilles financiers et à améliorer l’efficacité des stratégies de placement.
Parallèlement, l’IA est également utilisée pour le ciblage des prospects dans le cadre de son produit de retraite complémentaire Attakmili. Cette application réduit le temps nécessaire à l’identification des clients potentiels, tout en orientant plus efficacement les efforts commerciaux.
Malgré ces avancées prometteuses, le CESE souligne que de telles initiatives restent isolées et portées par des acteurs individuels. Elles illustrent néanmoins le potentiel de l’IA pour transformer les pratiques dans le secteur financier marocain, à condition qu’une coordination sectorielle plus structurée soit mise en place.