Mardi 20 Septembre 2016

phosphate et dérivés : les prix toujours sous pression

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Alors que l’Agence internationale d’énergie prévoit une croissance modérée de la demande mondiale de pétrole en 2016 (+1,4 millions de barils par jour après +1,8 millions en 2015), suite à une faiblesse de la consommation en Chine, aux Etats-Unis et en Europe, force est de constater que le marché des phosphates et dérivés n'est pas en reste. Ce sont presque les mêmes raisons qui expliquent cette situation : Faible demande,  des stocks élevés et des capacités de production en amélioration.

Selon la dernière publication de la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF), parue dans l'après-midi de mardi, les prix du phosphate brut sont restés stables pour le cinquième mois consécutif en juillet à 115 dollars la tonne, marquant, toutefois, un repli de 6% depuis fin 2015. De leur côté, les cours des engrais phosphatés DAP se sont établis à 341 dollars la tonne en juillet, en baisse de 1,4% sur un mois et de 27% sur un an. Sur les sept premiers mois de 2016, les prix moyens du DAP ont reculé de 25% en glissement annuel, alors que ceux du phosphate brut sont restés stables (+0,4%).

 

Source : DEPF

Une tendance durable causée par le Maroc et la Chine

C'est ce qu'avait annoncé la Banque mondiale en 2015. Dans une étude, elle expliquait que les prix du brut pourront atteindre les 70 dollars d'ici 2015, contre 115 dollars actuellement. Pour cause, la forte augmentation de la production mondiale qui résultera des grands investissements que mènent le Maroc et la Chine, pour doper leurs capacités de production. 

L'OCP doit produire à moindre coût 

En termes de perspectives, les mêmes facteurs devront agir sur les prix comme chaque année... à un détail près :  Les prix des produits phosphatés sont souvent orientés par la demande indienne. Lorsqu'elle est soutenue, cela relève les prix et inversement. L'Inde est un producteur mondial, mais c'est aussi un très grand consommateur d'engrais. Mais cette année, un autre facteur risque de déstabiliser la donne. La tendance enregistrée actuellement pourrait être freinée par la persistance des prix bas du pétrole, qui se traduit par une diminution de la demande des biocarburants (qui implique une baisse de l’intensité d'utilisation des engrais). Aussi, les autres producteurs de phosphates verraient leurs coûts de production baisser à cause de la baisse du pétrole, ce qui fera émerger une concurrence basée sur l'efficacité de la production. L'OCP aura ainsi l'occasion  de démontrer (ou pas) sa capacité à produire à moindres coûts.

 

 

 

 

 

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