Marsa Maroc : Le véto du prochain ministre des finances risque de propulser le dividende par action.
Mise à jour 24 octobre 2016 : Correction réalisations Vs prévisions.
Dans le projet de Loi de finances pour l'exercice 2017, le ministère des finances projette une remontée de dividendes de 262 MDH de la part de Marsa Maroc, sachant que 40% du capital est détenu par les nouveaux actionnaires en Bourse. Cela donne un dividende global de 436 MDH pour toutes les actions, soit un dividende unitaire de 5,94 DH/action, contre un dividende annoncé de 3,4 DH/action.
Dividendes annoncés par Marsa Maroc lors de son IPO.
interrogé par les analystes financiers lors de la présentation des résultats du premier semestre vendredi dernier, mohammed Abdeljalil, Président de Marsa Maroc a déclaré "qu'il découvre ce montant comme tout le monde". Et d'ajouter : "Il est très rare que les dividendes des entreprises publiques soient revus à la baisse. ils sont généralement maintenus, voire en hausse. Je ne sais pas si le projet de Loi passera en l'état, mais je sais que le ministre des Finances dispose d'une sorte de véto, lui permettant de forcer le passage". Il faudra donc attendre le vote de la loi des Finances 2017 pour en savoir plus. Le marché parie déjà sur cette éventualité, le titre clôturant une 9ème semaine de hausse d'affilée.
Par ailleurs, concernant les prévisions de clôture au titre de l’année 2016, le chiffre d’affaires prévu par le ministère des finances serait de l’ordre de 2.341 Mds de dirhams, soit une progression de 5% par rapport aux prévisions initiales. Le résultat d’exploitation attendu à fin 2016, serait de l'ordre de 726 MDH, soit une hausse de 11% par rapport aux prévisions de l’année et de 3% en comparaison avec les réalisations de 2015. Quant au résultat net prévu à fin décembre 2016, il serait de l'ordre de 525,8 MDH contre 474,6 MDH prévus, soit une hausse de 11%.
Marsa Maroc a réalisé plus que ses objectifs annuels lors du seul premier semestre. Le titre gagne 46% depuis son introduction en Bourse. La pacte d'actionnaires permet à l'Etat qui détient 60% du capital de renforcer ses décisions en Assemblées générales grâce à l'appui du RCAR, CMR et Wafa Assurance qui se partagent 10% du capital.