Lors de sa privatisation, Marsa Maroc avait présenté aux investisseurs un businessplan jugé conservateur, qui rappelle le mode opératoire de Jlec lors de son introduction, devenue depuis Taqa Morocco. Une stratégie qui s'est avérée payante pour soutenir le cours de Bourse, en battant les prévisions lors des premières années de listing. L'opérateur portuaire semble avoir des références stratégiques similaires, lui permettant aujourd'hui d'afficher un décalage important par rapport aux prévisions...Décalage largement salué en ce moment en Bourse.
En effet, pour 2016, les prévisions initiales de Marsa Maroc tablaient sur un résultat net de 218 MDH pour 2016. La société affiche au final pas moins de 580 MDH de bénéfices. A aucun moment, à horizon 2025, Marsa Maroc ne s'attendait à un tel niveau de profits.
En termes de ventes, Marsa Maroc s'attendait à un chiffre d'affaires de 2,2 Mds de dirhams, pour afficher au final un chiffre d'affaires de 2,56 Mds.
Le résultat d'exploitation affiche une progression de 33% alors que le Businessplan prévoyait une baisse notable de cet agrégat à cause de l'accélération de l'évolution des charges en 2016, notamment celles du personnel. Il n'en est rien, les charges d'exploitation n'ont évolué que de 13%, beaucoup moins rapidement que les ventes (+18%).
Cerise sur le gâteau, le businessplan prévoyait un dividende unitaire de 3,4 DH/action. Il ressort finalement à 8 DH.
Dans ses prévisions, Marsa Maroc s'attend à une baisse du résultat net en 2019 qui s’explique par le repli du résultat d’exploitation de 12% sous l’effet du transfert progressif du trafic actuellement traité par Marsa Maroc au port de Nador et Safi respectivement vers Nador West Med et Safi Grand Vracs, ainsi que le démarrage de la filiale MINTT qui devrait réaliser un résultat net de –163 MDH en 2019. Mais d'ici là, beaucoup de choses peuvent se passer, comme la reprise de l'activité Samir notamment.