Le mouvement de panique observé mardi à la Bourse de Casablanca se fait également sentir sur le marché obligataire où les taux primaires ont connu une importante hausse mardi.
Mouvement de panique sur le marché obligataire mardi où les taux ont connu des hausses brutales, provoquant des tensions sur les portefeuilles obligataires des gestionnaires d'actifs. La hausse a atteint jusqu'à 14 points de base sur le 5 ans qui passe à 2,315% d'un coup !
Même les maturités courtes ont connu des hausses fortes, à l'image du 52 semaines (+7,3 pbs) ou encore le 26 semaines où l'une des lignes s'est envolée de 12,3 points de base lors de la séance.
Pourtant, le trésor a levé un montant relativement moyen de 2,7 Mds de dirhams alors que les investisseurs ont mobilisé 7,2 Mds pour la séance. En réalité, sur le marché, les opérateurs expliquent ces envolées par les exigences des investisseurs qui ont été revues à la hausse plutôt que par des besoins excessifs du Trésor pour le moment. Ceci dans un climat inflationniste et dans la perspective d'une accentuation des besoins du Trésor alors que les fenêtres de tir à l'international se referment avec la hausse des taux de la FED et bientôt de la BCE.
Le prix des obligations évoluant à l'inverse des taux obligataires, cette hausse se traduit donc par une baisse des plus-values latentes des investisseurs sur ce marché qui a connu une tendance haussière durable depuis plusieurs années que même la crise du Covid n'a pas pu ébranler.
Le marché des actions a connu le même vent de panique mardi, l'indice MASI ayant perdu 2,44%, sa plus forte baisse depuis mars.