Aujourd'hui encore, le titre perd 9,9% à 132,4 DH (10h30), portant sa baisse annuelle à 23,5% contre un marché qui gagne 0,48% sur la même période.
Porté par
des fondamentaux plus que corrects, le titre a entamé une hausse régulière et durable depuis septembre 2013. Mais depuis bientôt deux semaines, le titre a inversé la tendance pour effacer les gains de 15 mois en 10 séances. Il faut dire que la principale source d'inquiétudes réside dans les décisions de sa maison-mère. Car, après
une restructuration annoncée la semaine dernière et l'incapacité de trouver preneur récemment à
une émission obligataire, le management a annoncé cette semaine qu'il allait se concentrer sur "les activités à plus forte valeur ajoutée". Une tendance qui devrait se retrouver dans toutes les filiales du groupe avec sans doute des implications pour la filiale marocaine. Mais lesquelles ? En plus, la société a déjà subi par le passé la faiblesse du marché libyen dans lequel elle a beaucoup de clients. Il se pourrait que ce pays soit à nouveau une source d'inquiétudes pour cette filiale qui, rappelons-le, est la deuxième plus grande dans la zone Mena/Russie après l'entité turque. Quoi qu'il en soit, la réaction du marché semble violente. Il se pourrait qu'un investisseur de référence de désengage du tour de table. Atlanta détiendrait 2% du capital.
Le management a déjà annoncé la couleur
Le management de la société ne s'en cachait pas lors de la présentation des résultats à la Bourse de Casablanca : 2015 sera une année difficile, car le BTP est morose et le recouvrement est encore problématique. Cela dit, les clients marocains de l'entreprise dans le segment de l'énergie sont des fournisseurs de l'ONEE. Cette dernière en ayant payé ses arriérées, a injecté des liquidités dans le secteur qui devront profiter à Nexans de manière indirecte. La société s'attend à une hausse de son chiffre d'affaires de 9,3% l'an prochain dont 6% de croissance en Afrique.
Nexans en Bourse