"Après un resserrement des trésoreries bancaires de 1,1 Md de dirhams en janvier 2016 attribué essentiellement à la hausse du compte du Trésor et, dans une moindre mesure, à l’augmentation de la circulation fiduciaire, le besoin de liquidité des banques a marqué une sensible atténuation de 10,5 Mds de dirhams durant le mois de février 2016 pour revenir à 7,1 Mds de dirhams, son plus bas niveau depuis juin 2008", relève la DTFE.
Dans ces conditions, et afin de maintenir l’évolution du taux interbancaire à des niveaux proches du taux directeur, BAM a baissé ses avances à 7 jours qui sont revenus à 3,4 Mds de dirhams en moyenne contre 7,2 Mds de dirhams un mois auparavant, représentant 13% du montant demandé par les banques. Compte tenu de la baisse des montants injectés par le biais des prêts garantis accordés dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME de 9,9 Mds de dirhams à 9 Mds de dirhams d’un mois à l’autre, le volume global des interventions de BAM sur le marché monétaire est revenu de 17,3 Mds de dirhams à 12,4 Mds de dirhams.
Baisse des taux interbancaires
La DTFE relève également que conformément à l’objectif opérationnel de BAM, le taux moyen pondéré du marché interbancaire au jour le jour (TMP) a évolué à des niveaux proches du taux directeur pour se situer à 2,5% en moyenne durant le mois de février 2016. Pour ce qui est des taux créditeurs, le TMP des dépôts à 6 et 12 mois a accusé en janvier 2016 une baisse de 22 pbs par rapport au mois de décembre 2015 pour s’établir à 3,57%. Cette évolution recouvre des reculs de 23 pbs des taux appliqués sur les dépôts à 12 mois et de 9 pbs de ceux assortissant les dépôts à 6 mois pour revenir à 3,71% et 3,35% respectivement.
S’agissant des taux débiteurs, ils ont poursuivi leur baisse entamée depuis le T2-15. Ainsi, les dernières données au titre du T4-15 affichent une nouvelle diminution de 18 pbs du taux moyen global par rapport au T3-15 reflétant une baisse des taux assortissant les crédits à l’équipement (-59 pbs) et de ceux des facilités de trésorerie (-17 pbs). En revanche, les taux appliqués aux crédits immobiliers et à la consommation ont augmenté de 8 pbs et 4 pbs respectivement.