C'est ce qui ressort de la dernière note de la DEPF qui montre le marché primaire des bons du Trésor a été marqué au cours du mois de janvier 2016 par l’augmentation des levées brutes du Trésor par rapport au mois précédent de 64,5% pour s’établir à 10,2 milliards de dirhams. Ces levées ont été marquées, notamment, par l’appréciation du recours du Trésor aux maturités longues qui ont prédominé les levées du mois à hauteur de 44% contre 18,2% le mois précédent. De leur côté, les maturités courtes et moyennes ont canalisé respectivement 15,1% et 40,8% des levés du mois après 18,8% et 63% en décembre 2015.
S’agissant des remboursements du Trésor, ils ont reculé de 43,9% par rapport au mois précédent à 4 milliards de dirhams.
Compte tenu de ces évolutions, l’encours des bons du Trésor émis par adjudication a augmenté de 1,3% par rapport à fin décembre 2015 pour s’établir à 476,3 milliards de dirhams. Concernant l’évolution des taux moyens pondérés primaires des bons du Trésor, comparativement aux taux des dernières émissions de 2015, ils ont enregistré des replis compris entre 1 pb et 11 pb.
Par ailleurs, la situation des charges et ressources du Trésor à fin janvier 2016 fait ressortir un excédent budgétaire de 66 millions de dirhams après un excédent de 139 millions de dirhams un an auparavant. Cette évolution a résulté de la hausse des recettes ordinaires conjuguée au léger repli des dépenses ordinaires, compte tenu de l’excédent du solde des comptes spéciaux du Trésor de 10,1 milliards de dirhams. Les recettes ordinaires se sont appréciées, en glissement annuel, de 2,2% à 17 milliards de dirhams, en relation avec le raffermissement des recettes fiscales de 5,8% à 16,4 milliards de dirhams, notamment, les recettes de l’enregistrement et timbre (+21,9%), des TIC (+18,8%), de l’IR (+7,5%), des droits de douane (+14,7%) et de la TVA à l’importation (+1,8%). En revanche, les recettes non fiscales ont reculé de 41,6% à 632 millions de dirhams, particulièrement, sous l’effet de la baisse des recettes en atténuation des dépenses de la dette et de la redevance gazoduc respectivement de 94,6% et 18,1%. Concernant les dépenses ordinaires, elles ont enregistré un léger repli, en glissement annuel, de 0,4% pour s’établir à 15,6 milliards de dirhams.
Cette évolution s’explique par la baisse des charges de compensation et des charges en intérêt de la dette respectivement de 24,8% et 33,9% à 1 et 1,1 milliard de dirhams, atténuée par la hausse des dépenses de biens et services de 6,5% à 13,5 milliards de dirhams. De leur côté, les dépenses d’investissement ont augmenté de 37% à 11,4 milliards de dirhams.