Vendredi 27 Janvier 2017

Le passage au régime de change flottant se fera d’une manière "maitrisée, rationnelle, graduelle et concertée"

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 Le passage d'un régime de change fixe à un régime de change flottant se fera d’une manière "maitrisée, rationnelle, graduelle et concertée", a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid.

Le passage au régime de change flexible se fera en étapes graduelles. La première, qui va s’étendre sur plusieurs années, sera consacrée à l’estimation du coût de cette transition et elle va s’accompagner par une politique de communication importante, a précisé M.Boussaid lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation des indicateurs macroéconomiques en 2016.

Ce passage s’avère nécessaire aujourd’hui, eu égard aux indicateurs économiques rassurants, notamment le bon niveau des réserves de changes, une politique budgétaire soutenable et système bancaire solide, a estimé le ministre. 

"Nous travaillons en concertation avec Bank Al-Maghrib pour lancer ce chantier dans les règles de l’art", a affirmé Boussaid.

Stabilisation du rythme de progression du taux d’endettement à 0,6 point du PIB

 

 

Par ailleurs, le ministre a expliqué lors de cette conférence que le rythme de progression du taux d'endettement s’est stabilisé à 0,6 point du Produit intérieur brut (PIB), malgré le ralentissement de la croissance économique. "Hors effet PIB, le ratio d’endettement aurait baissé de 0,7 point du PIB pour s’établir à 63,4%", a précisé M.Boussaid, lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation des indicateurs macroéconomiques en 2016.


Concernant la dette du Trésor, Boussaid estime qu’elle reste soutenable et devrait s’inscrire dans une trajectoire baissière à partir de 2017. Ainsi, le coût moyen de la dette du Trésor est passé de de 4,3% en 2015 à 4% en 2016, a indiqué le ministre, relevant une baisse du ratio des charges en intérêts de la dette du Trésor par rapport aux recettes ordinaires passant de 13,3% en 2015 à 12,5% en 2016.

Boussaid a fait également état de la poursuite de l’amélioration des conditions de financement du Trésor sur le marché domestique, notant que les taux des bons du Trésor retenus ont baissé de près de 48 points de base (pb) en moyenne par rapport à fin 2015.

Le déficit budgétaire du Maroc aurait atteint 3,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2016, contre 4,2% en 2015, alors que le taux de croissance économique serait de 1,6% en 2016, sous l'effet d’une baisse de 8% de la valeur ajoutée agricole.

 

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